La religion du serpent, c'est faire croire aux êtres humains qu'ils seront comme Dieu s'ils décident ce qui est bien et ce qui est mal (arbre de la connaissance).
Là où le serpent est vraiment rusé, c'est que la religion a repris cette histoire en parlant de "péché originel"... Or, il s'agit de l'origine du péché, le péché en nous, cause des péchés.
Ce péché consiste à subordonner l'esprit (Adam) à l'âme (Ève), à laisser nos pensées naturelles, nos sentiments et émotions, notre volonté irrégénérée, conduire nos vies, plutôt que de subordonner notre esprit à l'Esprit de Dieu qui donne la vraie Vie (Arbre de Vie), et subordonner notre âme à notre esprit - puis notre corps à notre âme.
Si l'Esprit est en nous, il fera savoir à notre esprit ce qu'il faut faire, ce qui sera automatiquement le bien. Son obstacle sera le péché en nous, qui essaiera de le contrecarrer (*).
Le péché a été cloué à la Croix, mais encore faut-il que nous laissions l'Esprit mettre en oeuvre en nous ce qui a été réalisé il y a 2000 ans... Car la foi véritable se reconnaît à ses fruits - la mise en oeuvre de notre salut par des actes - qui ne sauvent pas, mais sont la preuve que notre foi est véritable (**).
Pour nous contrer, le rusé serpent sait nous enfumer en nous poussant à idolâtrer des acteurs du Salut - pourvu que ce Salut ne soit pas mis en oeuvre... P.ex., chez les catholiques, il pousse à idolâtrer Marie, les saints, etc., et chez les protestants/réformés, à idolâtrer la Bible - quitte à en tordre le sens quand elle contrarie... Et chez les évangéliques, qui ont tendance à tirer des versets hors de leur contexte, il y a idolâtrie de Jésus, alors que - bien que Dieu Lui-même - Il est avant tout le chemin qui mène à Dieu le Père (Lui-même a dit de prier "Notre Père"). etc.
Le Fils mène au Père, via l'Esprit saint.
Le but, c'est le Père.
Pécher signifie littéralement manquer le but.
La boucle est bouclée: si votre "religion" ne mène pas au Père, elle est du serpent.
(*) Je fais ce que je sais être mal, et je ne fais pas ce que je sais être bien
(**) P.ex. Joseph et Job, dans l'AT, Paul (son "écharde"), dans le NT, ne disent pas qu'est "mal" ce qui leur arrive: ils l'acceptent comme faisant partie du plan parfait de Dieu.