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Pas l'ombre d'un doute ou d'une crainte

(Au sujet du cantique de Moïse)

[...] le chapitre qui nous occupe est un bel exemple d'un cantique de louange. C'est le langage d'un peuple racheté, célébrant la louange de Celui qui les a rachetés. "Jah est ma force et mon cantique, et il a été mon salut. Il est mon Dieu, et je lui préparerai une habitation - le Dieu de mon père, et je l'exalterai. L'Éternel est un homme de guerre l'Éternel est son nom... Ta droite, ô Éternel s'est montrée magnifique en force - ta droite, ô Éternel! a écrasé l'ennemi... Qui est comme toi parmi les dieux, ô Éternel ? Qui est comme toi, magnifique en sainteté, terrible en louanges, opérant des merveilles ?... Tu as conduit par ta bonté ce peuple que tu as racheté - tu l'as guidé par ta force jusqu'à la demeure de ta sainteté... L'Éternel régnera à toujours et à perpétuité". Quelle sphère étendue ce cantique embrasse! Il commence par la rédemption et se termine par la gloire. Il commence par la croix et se termine par le royaume. Il ressemble à un bel arc-en-ciel, dont l'une des extrémités plonge dans "les souffrances", et l'autre dans "les gloires qui suivront" (1 Pierre 1:11). Tout concerne l'Éternel. C'est une effusion de l'âme, produite par une contemplation du Dieu de miséricorde et de gloire, et de ses faits merveilleux. De plus, le cantique fait mention de l'accomplissement présent du dessein de Dieu : "Tu l'as guidé par ta force, jusqu'à la demeure de ta sainteté!" (vers. 13). Les enfants d'Israël pouvaient parler ainsi, bien qu'ils n'eussent encore fait que poser le pied sur le bord du désert. Leur cantique n'était pas l'expression d'une vague espérance. Non - quand l'âme n'est occupée que de Dieu, elle peut se plonger dans la plénitude de sa grâce, se réchauffer à la clarté de sa face, et se réjouir dans les abondantes richesses de sa miséricorde et de sa bonté. La perspective qui s'ouvre devant elle est libre de tout nuage - se plaçant sur le roc éternel, où l'amour d'un Dieu Sauveur l'a établie, - unie à un Christ ressuscité, elle parcourt l'immense sphère des plans et des desseins de Dieu, et arrête ses regards sur l'éclat suprême de cette gloire, que Dieu a préparée pour tous ceux qui ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau.

Ceci explique le caractère si plein, si brillant et si élevé, des cantiques de louanges que nous rencontrons dans toute l'Écriture Sainte. La créature est mise de côté - Dieu est l'unique objet, et remplit à lui seul toute la sphère de la vision de l'âme. Il n'y a rien là de l'homme, de ses sentiments ou de ses expériences - c'est pourquoi la louange peut retentir sans cesse. Combien ces chants sont différents de ces cantiques tout remplis de l'expression de nos manquements, de nos faiblesses, de notre insuffisance, que nous entendons si souvent dans des assemblées chrétiennes! Il est bien certain que nous ne pouvons jamais chanter avec puissance et intelligence spirituelle, quand nous regardons à nous-mêmes. Nous découvrirons toujours en nous quelque chose qui tendra à entraver notre culte. De fait, beaucoup de personnes semblent estimer qu'être dans un état continuel de doute et d'incertitude est une grâce chrétienne - il en résulte que leurs hymnes participent du caractère de leur état. Ces personnes, quelque sincères et pieuses qu'elles puissent être d'ailleurs, n'ont point encore, dans la vraie expérience de leurs âmes, saisi le véritable terrain du culte. Elles n'en ont pas encore fini avec elles-mêmes - elles n'ont pas encore traversé la mer et, comme un peuple baptisé d'un baptême spirituel, pris place sur le rivage, dans la puissance de la résurrection - elles sont encore, d'une manière ou d'une autre, occupées d'elles-mêmes - elles ne regardent pas le moi comme une chose crucifiée, avec laquelle Dieu en a fini pour toujours.

Puisse le Saint Esprit donner à tous les enfants de Dieu une intelligence plus complète et plus digne de leur position et de leurs privilèges, leur faisant comprendre que, lavés de leurs péchés dans le sang de Christ, ils sont devant Dieu dans cette faveur infinie et parfaite dans laquelle Christ est lui-même, comme le Chef ressuscité et glorifié de son Église. Les doutes et les craintes ne siéent pas aux enfants de Dieu, car leur divin Garant n'a pas laissé l'ombre d'un fondement sur lequel ils puissent élever un doute ou une crainte. Leur place est en dedans du voile. Ils ont "une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus" (Héb. 10:19). Y a-t-il des doutes et des craintes dans les lieux saints ? N'est-il pas évident que celui qui doute met de fait en question la perfection de l'œuvre de Christ, cette œuvre à laquelle Dieu a rendu témoignage à la vue de toute intelligence créée, par la résurrection de Christ d'entre les morts ? Christ n'aurait pas pu quitter la tombe avant que tout sujet de doute ou de crainte eût été entièrement ôté pour son peuple. C'est donc le doux privilège du chrétien de se réjouir toujours dans un parfait salut. Dieu Lui-même est devenu "son salut", et il n'a autre chose à faire qu'à jouir des fruits de l'œuvre que Dieu a opérée pour lui, et à vivre pour sa gloire, en attendant le temps où "l'Éternel régnera à toujours et à perpétuité" (vers. 18).

d'après Charles Henry Mackintosh, sur Exode 15 (texte entier)


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