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L'églisianisme, une maladie auto-immune ?

En ce début de 21ème siècle, le Christianisme semble progresser. Les conversions se multiplient et certaines églises voient leurs effectifs se multiplier au-delà de leurs rêves les plus fous. Pourtant, loin d’être ce Corps magnifique et glorieux qu’elle devrait être, l’Église de Christ est morcelée, déchirée, chaque élément cultivant le rejet et la méfiance envers le reste du Corps.

Le Christianisme est-il sensé produire de telles horreurs, à ce point contraires à la pensée de Jésus? Se pourrait-il qu’il y ait, au sein même du Christianisme, un autre principe (l’Églisianisme) qui sous-couvert de bonnes actions s’efforce de détruire la Vie de Christ en nous? En médecine, lorsque le corps s’attaque et se détruit lui-même, on appelle cela une maladie auto-immune.

Tout d’abord, nous devons préciser ce qui distingue l’Églisianisme du Christianisme. Ensuite, nous verrons en quoi cette vie d’église malsaine peut-être comparée à une maladie auto-immune. Enfin, nous pourrons dresser le triste bilan de cette maladie spirituelle dans le Corps de Christ.


CHRISTIANISME OU ÉGLISIANISME ?

L’Églisianisme est un système religieux qui a remplacé la relation vivante avec Christ par un clergé et des règles auxquels nous devons – pour notre bien – une obéissance inconditionnelle.

Dans l’Églisianisme, c’est l’église qui est Dieu. Si vous n’appartenez pas à l’église, vous êtes en danger de ne plus appartenir à Dieu.

Le Christianisme est centré sur Christ, alors que l’Églisianisme est centré sur l’église. Dans l’Églisianisme, l’église devient le motif et le but de notre service, alors que dans le Christianisme, c’est Christ qui est l’objet et le but de notre désir et de notre amour.

Nous disons que nous vivons pour Christ, alors que nous vivons pour l’église. Nous prétendons servir Christ mais l’essentiel de notre service est dans l’église et pour l’église. Nous pensons amener des personnes à Christ, mais nous les amenons à l’église. Notre vie n’est plus rythmée par nos rendez-vous avec Christ, mais par des rencontres d’églises. Dans les pires situations, l’église devient même médiatrice entre nous et Dieu, alors que ce rôle n’appartient qu’à Jésus-Christ.

Si nous sommes incapables de faire la différence entre l’Églisianisme et le Christianisme, nous ne demeurerons pas attachés à notre Seigneur Jésus-Christ et nous ne recevrons pas la Vie qui vient de Lui seul. Nous imaginerons demeurer en Christ alors qu’en réalité, nous appartenons à un système religieux. On trouve l’Églisianisme sous le nom d’église institutionnelle, de religiosité, de sectarisme… elle fonctionne essentiellement au moyen de l’abus de pouvoir et de l’autoritarisme. Au final, l’Églisianisme apparaît comme une forme malsaine du Christianisme, ce qui nous permet de l’imaginer comme une maladie.


LORSQUE LE CORPS ATTAQUE LE CORPS : UNE MALADIE AUTO-IMMUNE

Une maladie auto-immune est un dysfonctionnement du système immunitaire. Il s’emballe et s’attaque à certaines parties du corps alors que sa véritable fonction est de les protéger. Le système immunitaire est notre système de défense contre la maladie: il chasse les virus, lutte contre les bactéries, attaque les champignons, tue les parasites ainsi que les cellules tumorales. Grâce au système immunitaire, tout ce qui est étranger au corps est jeté dehors. Un système immunitaire malade, se met à combattre les bonnes cellules du corps car il croit qu’elles sont malsaines.

En d’autres mots, le système immunitaire se trompe d’ennemi! l’Églisianisme dans le Corps de Christ est comme un système immunitaire malade. Il s’efforce de détruire la Vie de Christ dans chacune de ses expressions. Au lieu de lutter contre le péché, il s’attaque à ceux qui le combattent. Au lieu de détruire les fausses doctrines, il combat ceux qui les dénoncent. Au lieu de favoriser la "liberté de mouvement" du Corps, il l’affaiblit et l’oblige à l’immobilisme.

Les croyants fermes dans la foi en Jésus sont perçus comme dangereux. Sous prétexte de préserver l’église, l’Églisianisme s’attaque à la Vie de Christ dans les croyants. Non seulement, "le système immunitaire" attaque le Corps qu’il est censé défendre, mais il est persuadé de bien faire en agissant en ennemi de Dieu.
Jean 16:2 Ils vous excluront des synagogues; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu.
Quand l’Églisianisme contamine les pensées d’un authentique croyant, il commence à accepter de s’autodétruire. Étrangement, il se met à considérer ces attaques comme normales, parce qu’elles émanent du corps. Il se défend peu et accepte facilement l’œuvre de destruction qui se manifeste contre la Vie divine en lui. Il peut penser qu’il s’agit de la Volonté de Dieu, que c’est l’œuvre de la croix, que c’est une formation, qu’il apprend l’humilité ou que si Dieu a mis des dirigeants – le système immunitaire – en place, c’est pour prendre soin du Corps et donc il accepte d’être combattu, supposant qu’il est sans doute dans l’erreur sans le savoir.

Persuadés de bien faire, les persécuteurs aussi bien que leurs victimes se trouvent frappés d’aveuglement. Chacun s’efforce d’agir au mieux dans sa conception erronée du service et de l’église, mais cela n’est pas sans conséquences.


CONSÉQUENCES TRAGIQUES DANS TOUS LES DOMAINES DE LA VIE DE L’ÉGLISE

Lorsqu’un dirigeant est atteint d’Églisianisme, il a tendance à se croire propriétaire de l’œuvre du Seigneur. Il a peur de perdre ses membres, son bâtiment, sa réputation et ses dîmes, il bâtit souvent son propre empire. Ces dénommés « pasteurs » cherchent à attirer davantage de brebis dans leur système, se présentent comme des Pères et se positionnent – parfois involontairement – en médiateurs entre Dieu et les hommes. Ils affirment être la "couverture spirituelle" des chrétiens qu’ils pensent vulnérables et remplacent ainsi le seul Berger des brebis. Ils entretiennent souvent une relation distante avec le "peuple", restent inaccessibles aux "simples" brebis, se tiennent à part sur des sièges réservés et prient avec l’élite qu’ils auront choisi. Remettre en question ces pratiques non-bibliques, transforme les disciples de Jésus-Christ en ennemi de LEUR église.

Cette illusion de supériorité empêche qu’ils puissent être avertis dans l’amour et les amène souvent à des interprétations erronées des Écritures. La Parole de Dieu n’est plus essentielle, elle peut même devenir nuisible si elle va à l’encontre des ambitions des responsables. Les Écritures ne sont plus considérés "dans leur ensemble" mais les versets sont isolés et pris hors de leur contexte afin de justifier LE but : L’assemblée doit prospérer, même au prix de la Vérité. Bien sûr, l’Églisianisme se dissimule derrière certains versets de la Bible, mais si ces vérités menacent le système, elle ne seront pas suivies.

Les sermons peuvent être passionnés, prenant l’Écriture comme référence, mais sont rarement orientés sur Christ. En règle générale, Jésus n’est plus exposé dans les prédications ou seulement de manière anecdotique. Les prédicateurs cherchent à faire plaisir à ceux qui sont assemblés. Nombreux sont ceux qui aiment ces structures parce qu’elles sont confortables et adaptées à leurs besoins. Ils n’ont pas besoin de chercher une relation personnelle avec Jésus car, pour eux, l’église c’est Jésus.

L’Églisianisme ne touche pas seulement les dirigeants ou les prédications mais aussi les croyants qui, voyant les agissements de leurs pasteurs sont entraînés à les imiter. Quand Les croyants sont touchés par l’Églisianisme, le système devient LA chose à défendre et à faire vivre. Beaucoup d’énergie est déployée dans ce but. Les fidèles deviennent persuadés que servir l’organisation revient à servir Christ.

Quand l’Église devient elle-même l’objet de son propre culte, alors la Vie divine commence à tarir. l’Églisianisme entraîne une véritable "sécheresse" spirituelle. En effet, Jésus a bien dit que des fleuves d’eau vive couleront de notre sein si on croyait en Lui et non si on croyait dans l’église.
Jean 7 : 38 Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture.
La question de la souveraineté absolue de Christ - la Tête de l’Église - est d’une importance capitale car tout ce qui usurpe sa place ou qui est en conflit avec elle, aboutira très certainement à une limitation spirituelle et à un retard de la croissance.

Quand les croyants servent de tout leur coeur, qu’ils donnent de leur temps et de leur argent mais que leur relation avec Christ est au "goutte-à-goutte", il y a un problème. Il peut y avoir toutes sortes de raisons à cela, mais l’une d’entre elles est probablement qu’ils servent plus l’Église que Christ et qu’il "croient" plus en l’Église qu’en Christ.


Mon intention, au-travers de cet article, n’est pas d’entrer en guerre avec l’église des hommes, mais plutôt de comprendre ce qu’est l’Églisianisme et de savoir discerner ses effets dans le Corps de Christ… et l’impact est vraiment sérieux ! Pourtant, je crois qu’il ne faut jamais s’arrêter au problème. Jésus ne nous appelle pas à fixer nos regards sur les problèmes du Corps de Christ mais sur LUI.
Jean 6:40 La volonté de mon Père, c’est que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour.
Donc, quel est Le remède à l’Églisianisme ? Si on compare cette "maladie" à l’ivraie dans la parabole de l’ivraie (Mt 13:24 à 30), quelle doit être notre attitude ? Est-il possible que ce soit la volonté de Jésus que Son Église demeure dans cet état là ? Ou veut-Il initier une profonde Réforme afin de libérer Ses disciples pour qu’ils soient efficaces dans Son Corps ?

Devons-nous accepter tout ce qui se pratique dans nos églises ? Ou devons-nous étudier sérieusement les Écritures pour voir si ce qu’on nous enseigne est exact ? Je crois que ce genre de question mérite une réponse de la véritable Église... et c’est à nous aussi, individuellement, d’y répondre en nous appuyant sur les Écritures.

Source
           
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