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La pierre de touche pour identifier les interprétations de la Bible

Du moment que tout est sous-tendu par l'Esprit de Dieu, tout découle de Lui, et toute interprétation d'une prophétie dans notre dimension doit "coller" à son "modèle" spirituel.

Par exemple, Moïse construisit le Tabernacle selon le modèle qu'il vit dans le Ciel : tout procède de l'Esprit, et Dieu crée dans le monde physique selon le schéma de ce qui existe déjà dans le monde spirituel. L'interprétation spirituelle n'enlève rien aux autres interprétations - bien au contraire, elle leur donne un sens plus profond, révèle leur source spirituelle, et sert de pierre de touche pour identifier les interprétations qui s'égarent loin de cette source.

Certains, p.ex., donnent une interprétation de l'Apocalypse dans le passé.
D'autres l'étalent sur toute l'Histoire humaine.
D'autres y voient le futur - et on ne saura s'il ont raison que dans le futur... ainsi p.ex., peu de gens ont reconnu que le temps était arrivé, lors de l’avènement du Messie Jésus. C'est après que l'on a vu... il en sera de même pour le Livre de l'Apocalypse, concernant sa/ses réalisation(s) futures éventuelle(s).

Une personne en désaccord avec l'approche spirituelle du Livre de l'Apocalypse pourra affirmer que c'est une interprétation particulière, type d'interprétation que Pierre désapprouve dans une de ses lettres. Or, ce que dit Pierre signifie entre autres qu'une interprétation ne peut être isolée de ce que l'Écriture déclare dans son ensemble. Puis cette personne nous donnera peut-être une interprétation détaillée du Livre de l'Apocalypse, à travers l'Histoire. Or, l'interprétation spirituelle a justement pour objectif de montrer que tout est sous-tendu par l'Esprit de Dieu, que ce qui se passe constamment dans notre dimension en découle : elle n'est par conséquent pas isolée, bien au contraire. Les interprétations particulières, quant à elles, déroulent leur réalisation dans notre dimension à un instant t, et affirment être les seules dignes de foi, alors qu'elles sont isolées de l'ensemble de l'Écriture. L'argument se retourne contre son auteur...

En résumé : le livre de l'Apocalypse est valable à toute époque, pour chacun, ici et maintenant. Toute interprétation particulière est désapprouvée par la Bible elle-même, si elle prétend être l'unique explication. Un exemple : la terre, c'est avant tout notre terre intérieure - par quoi est-elle envahie ? est-elle terre d'Egypte ? est-elle ancienne, ou nouvelle Jérusalem ? Tout le reste n'est qu'effets collatéraux dans le monde spatio-temporel de ce qui se passe dans notre monde intérieur. Quelle que soit l'interprétation géo-historique que l'on donne de la Bible, et en particulier du livre de l'Apocalypse, elle n'est que le reflet de ce qu'il y a dans les coeurs. L'interprétation spirituelle est première - toutes les autres en découlent. Pourquoi ? parce que tout ce qui se passe sur terre n'est que la conséquence de ce qui se passe dans les coeurs. Or, les conséquences de ce qui se passe dans les coeurs, il y en a des milliers dans l'Histoire. Chaque interprétation particulière est probablement correcte à un instant donné, mais anecdotique par rapport à l'espace-temps global, et insignifiante par rapport aux univers de Dieu. La compréhension spirituelle embrasse le tout : elle est par conséquent fondamentale.

VOUS CONNAITREZ LA VERITE, QUI VOUS RENDRA LIBRES
CAR LA OU EST L'ESPRIT DE DIEU, LA EST LA LIBERTE
ET L'ESPRIT SONDE TOUT, MEME LES PROFONDEURS DE DIEU
(Jean 8:32 & 2 Cor 3:17 & 1 Cor 2:10)

L'idolâtrie

L'idolâtrie est souvent comprise comme l'attachement à des choses du monde comme l'argent, notre profession, nos loisirs, la technologie, etc., mais n'est-ce pas - inconsciemment - pour cacher les aspects les plus dangereux de l'idolâtrie véritable ? L'idolâtrie ne consiste-t-elle pas en effet à remplacer la réalité de Dieu par notre propre réalité, et par conséquent à nous fabriquer notre propre Dieu ? Nous voulons en effet que Dieu corresponde à la représentation que nous nous en faisons. A ce stade, la vérité ne nous intéresse pas : seule compte notre vérité...

Prenons l'histoire d'Abraham : Elle nous montre en ses endroits clé que Dieu nous demande de renoncer à l'image anthropocentrique, idolâtre, que nous avons de Lui-même. En Genèse 12 par exemple, Dieu demande à Abraham de renoncer au passé, de quitter la vaine manière de vivre de ses pères (1 Pierre 1:18) : un Dieu fait sur mesure nous dirait de respecter la tradition, de faire comme nos ancêtres, etc. Or, le Dieu Vivant nous dit : quitte la vaine manière de vivre de tes pères, et je ferai pour toi toutes choses nouvelles (2 Cor 5:17). Plus tard, en Genèse 22, Dieu demande à Abraham de renoncer à son avenir, de sacrifier son futur, que Dieu Lui-même lui avait pourtant miraculeusement donné (son fils bien-aimé). Un Dieu fabriqué sur mesure ne ferait jamais cela - le seul vrai Dieu, Lui, le fait, car Il a un Plan, Il sait ce qu'Il fait (la suite de l'histoire nous le montre). Il nous demande d'oublier le passé, et de Lui laisser le futur : nous avons à vivre un perpétuel renouveau ici et maintenant, car tout est grâce, et nous n'avons pas à aller chercher ailleurs ce que nous avons déjà en Lui, le Dieu véritable, qui n'est pas une idole fabriquée par notre esprit.

Symboliquement, dans l'Ancien Testament, les idoles sont représentées par des créations humaines de bois et de pierre : l'être humain transfère ses espérances, non pas dans ce qui est Vie, mais dans des représentations figées :
le bois représente l'arbre, littéralement le bois, de la connaissance du bien et du mal : nous décidons, à la place de Dieu, ce qui est bien et ce qui est mal. Un exemple évident d'idolâtrie est la confiance en des dogmes, comme si croire en des choses figées pouvait être source de Vie, pouvait remplacer l'arbre, le bois de Vie. 
la pierre est le reflet de nos coeurs de pierre : nous nous adresserions directement au Dieu vivant si nos coeurs n'étaient pas de pierre, plutôt qu'à nos idoles. Essayez de convaincre autour de vous que la réalité vraie de Dieu n'a rien à voir avec la religion, et vous constaterez que même/surtout chez les chrétiens :
  • on vous lancera des pierres (idées dures provenant de coeurs sclérosés)
  • on se moquera (la moquerie est une fuite résultant de la peur de la vérité)
  • on s'attaquera directement à vous, vous agressera (car à bout d'arguments)
  • on vous insultera (l'insulte est le dernier refuge une fois que tous les arguments ont été balayés)
  • ou tout simplement on ne vous répondra pas (fuite en avant)

En fait, tout ce qui écarte le Christ d'un geste de la main est idolâtrie, que cela soit fait ouvertement ou de manière implicite. Or, la raison d'être de Christ, c'est nous : L'écarter, c'est nous écarter nous-mêmes, nous suicider spirituellement. Dieu n'est-il pas UN, et le médiateur entre Dieu et l'humain n'est-il pas UN, l'humain Jésus qui est Christ (1 Tim 2:5) ? De plus, il n'y a de salut en aucun autre - car il n'y a point d'autre NOM sous le ciel, qui soit donné parmi les humains, par lequel nous devions être sauvés (Actes 4:12). Personne par conséquent ne peut poser d'autre fondement que celui qui est posé : Jésus qui est Christ (1 Cor 3:11).

Christ ne peut être remplacé dans nos coeurs par une religion, un dogme, une méthode, une pratique, un représentant de Dieu, etc., sans que notre relation à la réalité vraie en soit profondément troublée (la fumée qui sort de l'abîme d'Apocalypse 9 en est le symbole).

Il n'y a qu'à regarder autour de nous pour nous rendre compte de cette vérité incontournable : l'être humain est par essence idolâtre, et même lorsqu'il trouve son Dieu par Jésus qui est Christ, cette tendance à l'idolâtrie le poussera à mettre au premier plan des choses en relation avec Dieu (une vérité, une sagesse, une pratique spirituelle, une personne charismatique, etc.) aux dépens de sa relation à Dieu Lui-même.

C'est pour cela que Jésus a pu dire aux religieux de l'époque, qui sont le type des religieux de toute époque : votre père, c'est le diable - car non seulement ils ne mettent pas en garde contre les abus idolâtres (entre autres, des lois non bibliques), mais ils les encouragent.

Que répondez-vous à Christ, lorsqu'Il vous dit :
  • tu as donné à telle interprétation des textes priorité sur moi
  • tu as donné à tes dogmes priorité sur moi
  • tu as donné à la tradition priorité sur moi
  • tu as donné à tes dons spirituels priorité sur moi
  • tu as donné à telle méthode priorité sur moi
  • tu as donné à telle pratique priorité sur moi
  • tu as donné à tel de mes serviteurs priorité sur moi
  • etc.

Du fait que la réalité de Dieu est la "réalité vraie", la remplacer par une "autre réalité" a des conséquences graves - cependant, ces conséquences graves peuvent être source de salut si nous savons en tirer les conséquences et revenir à la réalité de Dieu.


La guerre secrète

Nous sommes en guerre, une guerre secrète, spirituelle, contre :

  • le monde
  • la chair
  • le diable

Comme pour toute guerre, quelle que soit la dimension dans laquelle elle se déroule, il y a :

Des enjeux : nous
De quel côté êtes-vous ? quel camp choisissez-vous ?
La gloire du monde, ou le Chemin d'humilité du crucifié ?
Le bien-être terrestre, ou la plénitude céleste ?

Des terrains de bataille : notre territoire intérieur
De quel côté êtes-vous ? quel terrain choisissez-vous ?
La Jérusalem terrestre (système religieux), ou la Jérusalem céleste (foi/relation avec Dieu) ?
Le confort de la paresse spirituelle, ou le renouvellement de l'intelligence ?

De la désinformation : Satan, le manipulateur, en est le spécialiste
De quel côté êtes-vous ? quel message choisissez-vous ?
La version mondaine de la Bible (interprétation matérialiste), ou sa version spirituelle ?
Le mensonge du serpent, ou la Parole du Père ?

Des agents secrets : les démons pour l'ennemi, les anges pour Dieu
De quel côté êtes-vous ? qui choisissez-vous ?
Les démons du diabolos qui divise, ou les anges de Christ qui rassemble autour de Lui ?
La drogue hallucinatoire du satan, ou l'Esprit de Vérité ?

Des agents doubles : ceux qui vivent de la chair
De quel côté êtes-vous ? qui choisissez-vous ?
Ceux qui servent Mammon en prétendant servir Dieu, ou ceux qui servent réellement Dieu ?
Ceux qui se prosternent devant des idoles en prétendant qu'elles sont agréées de Dieu, ou ceux qui se prosternent devant le Christ ?

Des traîtres : ceux qui pactisent avec l'ennemi
De quel côté êtes-vous ? qui choisissez-vous ?
Les leaders religieux qui pactisent avec l'ennemi, ou les serviteurs de Dieu ?
Ceux qui remplacent la foi par un système religieux, ou ceux qui renforcent votre foi ?

Au final : l'arbre de la connaissance du bien et du mal, ou l'Arbre de Vie ?


L'union divine

Jésus a prié, disant : "Qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi !"

Toute ce que Dieu fait dans la vie du Chrétien est destiné à le conduire dans une union bénie avec Lui-même, afin que cette prière de notre Seigneur soit exaucée : "Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, moi en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé" (Jean 17:22-23).

Cette union a toujours été le plan glorieux du coeur de Dieu pour Son peuple, avant même la fondation du monde. C'était un mystère caché, à toutes les époques et toutes les générations. Mais il a été révélé par les Ecritures, et par l'incarnation de Christ. Et il est aussi accompli, par une expérience concrète, dans la vie de nombreux enfants de Dieu.

Mais tous ne connaissent pas cette expérience. Pourtant, elle est offerte à tous, et Dieu n'a pas fait en sorte qu'elle soit cachée, ou difficile à réaliser. Mais les yeux de beaucoup de Chrétiens sont trop obscurcis, et leurs coeurs trop plongés dans l'incrédulité, pour qu'ils puissent entrer dans cette expérience. Mais Dieu veut faire connaître cette expérience à tous Ses enfants, d'une manière concrète. C'est pour cela qu'aujourd'hui le Seigneur invite partout les Chrétiens à s'abandonner à Lui, pour qu'Il puisse produire en eux le bon plaisir de Sa volonté.

Toutes les étapes de la vie Chrétienne conduisent à cet objectif. Le Seigneur l'a conçu pour nous. Il nous faut le comprendre intelligemment, et pleinement consentir à le poursuivre. Sinon, le travail de l'âme du Seigneur ne sera pas accompli. Son coeur ne sera pas satisfait, et nos propres coeurs ne trouveront pas leur repos final, parce que l'objectif divin ne sera pas atteint.

En général, l'expérience des Chrétiens correspond à l'histoire des disciples. Tout d'abord, ils ont pris conscience de leur condition et de leurs besoins. Puis ils sont venus à Christ et se sont soumis à Son autorité. Puis ils L'ont suivi, ont travaillé pour Lui, et ont cru en Lui. Malgré cela, et bien loin de Son exemple, ils ont cherché à savoir qui était le plus grand parmi eux, et ils ont fui loin de la croix. Ils n'ont compris ni la mission ni les paroles du Seigneur. Ils L'ont abandonné dans le danger. Pourtant, le Seigneur les a reconnus comme Ses disciples, et les a envoyés prêcher, leur donnant Sa puissance pour travailler pour Lui. Ils ne connaissaient Christ que "selon la chair". Il était leur Seigneur et leur Maître, mais Il ne vivait pas en eux, Il n'était pas leur vie.

Puis vint la Pentecôte. Les disciples purent connaître le Seigneur comme demeurant en eux. Par Sa vie en eux, ils pouvaient être unis à Lui. Il était devenu "Christ en eux," travaillant en eux pour leur donner le vouloir et le faire, selon le bon plaisir de Sa volonté. Par la loi de l'Esprit de Vie, Il les a délivrés de l'esclavage de la loi du péché et de la mort, sous laquelle ils étaient maintenus. La lutte de volontés et d'intérêts qui existait entre eux et le Seigneur cessa. Une seule volonté les animait, la volonté de leur Dieu. Ils étaient devenus UN avec Lui.

Tous les Chrétiens pourront certainement se reconnaître dans cette description, bien que l'étape finale de leur voyage n'ait pas encore été pleinement atteinte. Cher lecteur, vous avez peut-être abandonné beaucoup de choses pour suivre Christ. Vous avez sans doute cru en Lui et travaillé pour Lui. Vous L'aimez, et pourtant vous n'êtes sans doute pas encore semblable à Lui. Il est bien votre Seigneur, vous avez confiance en Lui, mais vous n'êtes pas encore un avec Lui. Il y a encore deux volontés, deux vies, deux intérêts divergents. Vous n'avez pas encore perdu votre propre vie, afin de ne vivre que de la Sienne. Auparavant, c'était vous sans Christ. Puis, ce fut vous et Christ. Peut-être est-ce maintenant Christ et vous. Mais est-ce à présent Christ et Lui seul, sans rien de vous ?

Peut-être ne comprenez-vous pas ce que signifie cette union. Certains pensent qu'il s'agit d'une grande émotion, d'une merveilleuse sensation d'unité, et ils se tournent à l'intérieur d'eux-mêmes pour examiner leurs émotions. Selon l'état de leurs émotions, ils décideront du degré de leur union intérieure avec Dieu. Mais c'est dans ce domaine, plus que dans aucun autre, que nous rencontrons l'erreur de nous appuyer sur nos sensations et nos sentiments.

Dans son essence, notre union avec Christ consiste à vivre comme Christ et à avoir le caractère de Christ. Cela ne concerne pas ce que nous ressentons, mais c'est ce que nous sommes qui règle la question ! Quelle que soit la grandeur ou l'exaltation de nos émotions concernant ce thème, si notre caractère n'est pas à l'image de celui de Christ, si nous n'avons pas avec Lui une union d'objectifs et d'intentions, une similitude de pensées et d'actions, nous ne pouvons pas parler d'union avec Christ.

C'est une question de simple bon sens, et cela correspond aussi à l'enseignement des Ecritures.

Quand nous disons que deux personnes sont "une," cela signifie que leurs objectifs, leurs actions, leurs pensées et leurs désirs sont les mêmes. Supposez qu'un ami déverse sur vous l'expression enthousiaste de son amour et de son union avec vous. Mais si les objectifs de cet ami, ses actions, et ses conceptions des choses, sont à l'opposé des vôtres, vous ne pourrez pas dire qu'il existe une réelle union entre cet ami et vous, quelle que soit votre affection mutuelle. Pour être véritablement un avec quelqu'un, nous devons avoir les mêmes goûts et les mêmes aversions, les mêmes joies et les mêmes chagrins, les mêmes espérances et les mêmes craintes. Comme quelqu'un l'a dit, nous devons regarder au travers des yeux de l'autre, et penser avec son cerveau. Comme je l'ai déjà dit, il s'agit d'une question de simple bon sens.

Notre union avec Christ ne peut se juger par aucune autre règle. Il est hors de question d'être un avec Lui, si notre nature, notre vie et notre caractère ne sont pas semblables aux Siens. Si nos pensées et nos voies ne sont pas semblables à celles de Christ, nous ne sommes pas un avec Lui, quoi que nous ressentions.

J'ai connu des Chrétiens qui n'avaient pratiquement rien de semblable à Christ dans leur caractère, mais qui prétendaient être un avec Christ, de la manière la plus étroite, simplement parce qu'ils étaient très émotionnels, et qu'ils éprouvaient pour Christ des sentiments d'amour extatique. Je ne connais rien de plus triste ! Le Seigneur pensait certainement à de telles personnes, quand Il a dit, dans Matthieu 7:21 : "Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux". Il ne voulait pas dire que la volonté de Dieu était arbitraire, mais Il annonçait clairement les choses telles qu'elles étaient. Il est clair qu'il doit en être ainsi. C'est comme si nous disions : "Personne ne peut rejoindre les rangs des astronomes, s'il n'est pas lui-même astronome !" Ce ne sont pas nos émotions qui feront de nous un astronome, mais notre vie et nos actions. Nous devons donc être effectivement un avec Christ, et pas seulement sentir que nous sommes un avec Lui !

On ne peut pas échapper à la nature inexorable des choses, surtout dans ce domaine. Si notre caractère, notre vie et nos actions ne sont pas semblables à ceux de Christ, nous ne pouvons pas être un avec Lui. Il n'y a aucun autre moyen d'être un avec Lui ! Nous devons être "participants de Sa nature". Sinon, nous ne pouvons pas être participants de Sa vie. Car Sa vie et Sa nature sont un.

Mais les Chrétiens émotionnels ne comprennent pas toujours cela. Ils se sentent si proches de Christ, si unis à Lui, qu'ils croient que cela doit être vrai. Ils négligent de considérer la nécessité absolue d'être aussi un avec le caractère et le comportement de Christ. Ils font reposer leurs espérances et leur confiance sur la nature délicieuse de leurs émotions et de leurs sentiments exaltés, qui leur font croire qu'ils sont nécessairement un avec le Seigneur, sinon ils ne pourraient pas faire des expériences aussi riches et aussi saintes !

C'est un fait psychologique que de telles émotions peuvent être produites par d'autres causes que des influences purement divines. Elles dépendent largement du tempérament et des conditions physiques de certaines personnes. Il est donc très dangereux de dépendre de nos émotions et d'en faire le critère de notre union spirituelle avec Christ. Il peut en résulter une grave séduction spirituelle, comme celle dont nous met en garde Luc 6:46-49 : "Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles, et les met en pratique. Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s'est jeté contre cette maison, sans pouvoir l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie. Mais celui qui entend, et ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s'est jeté contre elle : aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande".

Nous pouvons dire avec ravissement et adoration : "Seigneur, Seigneur," mais faisons-nous ce qu'il dit ? Car le Seigneur nous dit bien que c'est cela, après tout, qui est le plus important.

Par conséquent, si, étant conduits par nos sentiments, nous donnons notre témoignage dans des réunions, ou auprès de nos amis, ou même dans notre propre coeur devant le Seigneur, en disant que nous demeurons en Lui, nous ferions bien de considérer avec le plus grand sérieux ces paroles du Saint-Esprit : "Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même" (1 Jean 2:6).

Si nous ne marchons pas comme Il a marché Lui-même, il n'est pas possible que nous demeurions en Lui, quelles que soient les impressions ou les sensations qui nous le feraient croire.

Si vous êtes déjà un avec Christ, vous serez rempli de douceur envers ceux que vous rencontrez. Vous supporterez tout sans vous plaindre. Si l'on vous injurie, vous ne répliquerez pas. Vous accepterez que l'on vous piétine, comme Christ l'a accepté, et vous n'éprouverez que de l'amour pour vos persécuteurs. Vous rechercherez l'honneur des autres et non le vôtre. Vous irez occuper la place la plus basse, et vous serez le serviteur de tous, comme Christ l'a été. Vous aimerez réellement vos ennemis, et vous ferez du bien à ceux qui vous exploitent avec mépris. Bref, vous vivrez une vie à la ressemblance de celle de Christ. Extérieurement comme intérieurement, vous manifesterez l'Esprit de Christ, et vous marcherez au milieu des hommes comme Il a marché. Chers amis, c'est cela, être un avec Christ. Si tout cela ne fait pas partie de votre vie, à votre mesure, vous n'êtes pas un avec Christ, quelles que soient l'exaltation et l'extase que vous procurent vos sentiments.

Etre un avec Christ est quelque chose de trop merveilleux et de trop solennel, c'est une expérience bien trop puissante, pour que cela soit vécu comme une simple conséquence de vos sentiments exaltés. Jésus était saint. Ceux qui sont un avec Lui doivent aussi être saints. Il n'y a aucun moyen d'échapper à ce fait tout simple et parfaitement évident.

Quand notre Seigneur a tenté de nous faire comprendre en quoi consistait Son union avec Dieu Son Père, Il a employé des mots tels que ceux-ci : "Je fais toujours ce qui Lui est agréable," "je fais toujours ce qu'Il me demande," "le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement," "je ne puis rien faire de moi-même : selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé," "les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les oeuvres. Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces oeuvres".

La preuve de Son union avec le Père était le fait qu'Il accomplissait les mêmes oeuvres que Son Père. Il en est de même pour nous. Notre Seigneur a pu dire de Lui-même qu'Il demandait à être cru, parce qu'Il faisait les oeuvres de Son Père. Il doit certainement en être de même pour Ses disciples !

"Un bon arbre ne peut pas produire du mauvais fruit, ni un mauvais arbre produire du bon fruit". C'est une vérité éternelle. Ce n'est pas une question de volonté ! Un bon arbre est incapable de produire du mauvais fruit ! Un Chrétien qui est un avec Christ ne peut faire autrement que de produire une vie semblable à celle de Christ, de même qu'une vigne ne peut produire que du raisin. Elle ne produira certainement pas des chardons !

Ne croyez pas que je rejette les émotions. Au contraire, je crois que ce sont de précieux dons, quand elles viennent de Dieu. On doit vraiment se réjouir de pouvoir éprouver des émotions. Ce que je conteste, c'est le fait de vouloir faire de nos émotions le critère de notre état spirituel et de nos relations avec les autres, ainsi que le fondement de notre foi. Laissons nos émotions se manifester et s'évanouir, selon qu'il plaira à Dieu, mais n'en tenons aucun compte ! Ce qui est nécessaire, c'est de considérer que la vraie marque de notre union avec Christ sera toujours la qualité de notre caractère, de notre vie et de notre comportement de tous les jours. Alors tout ira bien. Car "celui qui dit : je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui. Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est véritablement parfait en lui: par là nous savons que nous sommes en lui" (1 Jean 2:4-5).

Cher lecteur, il se peut que le triste problème de votre vie soit que vous regrettez d'éprouver si peu de bons sentiments. Vous faites tout votre possible pour produire les sentiments dont vous entendez parler autour de vous, mais en vain. Vous priez avec ferveur pour cela, mais vous êtes souvent tenté de faire des reproches à Dieu, parce qu'Il ne vous accorde pas ce que vous désirez. Et vous êtes rempli d'une angoisse presque intolérable, parce que vous pensez que le fait de ne pas éprouver ces émotions est le signe que votre âme n'est pas unie à Christ. Vous jugez en fonction de vos sentiments, et vous pensez qu'il n'y a pas d'autre moyen de juger.

Voici un conseil que je vous donne : laissez tranquilles vos sentiments, et ne leur prêtez aucune attention ! Ils n'ont rien à faire avec la question de notre union avec Christ ! Ils ne sont pas les indicateurs de votre état spirituel. Ils ne sont que les indicateurs de votre tempérament, et de votre condition physique ou psychologique actuelle. Souvent, des personnes très peu spirituelles passent par des expériences émotionnelles très puissantes. Nous le savons tous, parce que nous avons déjà assisté à des réunions de réveil ou à des conventions. J'ai eu moi-même une femme de ménage qui s'évanouissait parfois sous l'effet d'expériences émotionnelles très puissantes, et merveilleuses pour elle, chaque fois qu'il y avait des réunions de réveil dans son église. A d'autres moments, elle ne manifestait guère les signes d'une vraie spiritualité. Elle n'avait même pas une très bonne moralité. Pourtant, s'il y a quelque chose que la Bible enseigne clairement, c'est bien cela, qu'une véritable nouvelle naissance spirituelle doit s'accompagner d'une vie et d'une marche chrétiennes semblables à celles de Christ. Il ne peut pas en être autrement. Mais je crains que certains Chrétiens aient complètement séparé ces deux choses, et qu'ils accordent une importance exagérée à leurs expériences, au détriment de la qualité de leur marche chrétienne. Ils en sont venus à s'occuper bien davantage de leurs émotions que de leur caractère.

Dans le Sud des Etats-Unis, une certaine assemblée était une plaie pour tout son voisinage, car beaucoup de ses membres ne se privaient pas de voler, de mentir, et de violer les règles les plus élémentaires de la moralité, sans en éprouver apparemment le moindre problème de conscience. Pourtant, une grande "puissance" et des émotions très fortes se manifestaient dans leurs réunions. Quelqu'un finit par évoquer ce problème devant le pasteur, en le suppliant de prêcher un sermon sur la nécessité de produire le fruit de l'Esprit, et en dénonçant les péchés de sa congrégation. Il répondit : "Ah, monsieur, je sais qu'ils se comportent mal ! Mais quand j'essaye de les reprendre, cela jette un grand froid sur nos réunions !"

Vous ne pouvez pas agir sur vos émotions, mais vous pouvez agir sur votre caractère, si vous le voulez ! Vous pouvez être tellement rempli de Christ que vous manifesterez la vie de Christ. Et si vous manifestez la vie de Christ, c'est que vous êtes un avec Lui, d'une manière vitale et essentielle, même si vos sentiments et vos émotions vous disent que c'est impossible !

A présent que nous avons vu en quoi consiste notre union avec Christ, je voudrais à présent aborder un autre point : comment réaliser cette union ?

Il nous faut tout d'abord considérer les faits, et nous situer par rapport à ces faits.

Il est écrit dans 1 Cor. 3:16 : "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ?" Pourtant, quand vous lisez le début de cette épître, vous constatez que ceux à qui ces merveilleuses paroles étaient adressées étaient des "bébés en Christ," encore charnels, qui marchaient selon l'homme. Vous pouvez donc comprendre que cette merveilleuse union avec Christ, ce glorieux et ineffable mystère d'un Dieu demeurant dans Ses créatures, constitue le privilège du plus faible et du plus faillible des Chrétiens ! Dieu ne vous demande donc pas d'atteindre quelque chose que vous ne possédez pas, mais de réaliser ce que vous avez déjà en Christ. Tous ceux qui croient au Seigneur Jésus bénéficient de la même grâce ! Leur corps est le temple du Saint-Esprit qui demeure en eux, et c'est un don de Dieu.

Il me semble que les choses se passent de la manière suivante. Tout se passe comme si Christ demeure dans une maison, mais qu'Il est enfermé dans un placard reculé, inconnu et ignoré des habitants de cette maison. Le Seigneur désire ardemment Se faire connaître et S'unir à eux dans tous les détails de leur vie quotidienne. Il veut partager leurs intérêts, mais Il ne peut pas les forcer à faire attention à Lui. Son amour ne peut être pleinement satisfait que si les habitants de la maison recherchent volontairement Sa communion. Les jours passent dans cette demeure privilégiée, mais ses occupants continuent à ignorer leur merveilleux privilège. Ils vaquent à leurs affaires sans même penser à la présence de leur merveilleux Invité. Ils dressent leurs plans sans Lui en parler. Ils ne savent pas que Sa sagesse peut les guider et que Sa puissance peut les protéger. Les jours et les semaines s'écoulent tristement dans la solitude, alors qu'ils auraient pu être remplis de la douceur de Sa présence !

Mais, soudain, retentit cette proclamation : "Le Seigneur est dans la maison !"

De quelle manière le propriétaire va-t-il réagir à cette annonce ? Va-t-il exprimer sa profonde reconnaissance, et ouvrir toute grande la porte, pour laisser entrer son glorieux Invité ? Ou va-t-il hésiter en tremblant, effrayé de Sa présence, et se réfugier dans un coin pour éviter Son regard auquel rien n'échappe ?

Cher ami, je t'annonce cette joyeuse bonne nouvelle : le Seigneur demeure dans ton coeur ! Depuis le jour de ta conversion, Il demeure en toi, mais tu as vécu dans l'ignorance de Sa présence. Chaque seconde de ta vie aurait pu être vécue dans la lumière glorieuse de Sa douce présence, et toutes tes décisions auraient pu bénéficier de Son conseil. Mais, parce que tu ne le savais pas, et que tu n'as pas réalisé qu'Il était là, ta vie a été solitaire et remplie d'échecs. Mais, maintenant que je te fais cette proclamation, comment vas-tu réagir ? Es-tu heureux qu'Il soit en toi ? Veux-tu ouvrir toutes les portes de ton coeur pour L'accueillir ? Veux-tu, avec joie et reconnaissance, abandonner les rênes de ta vie entre Ses mains ? Veux-tu Le consulter en toute occasion, Le laisser prendre toutes les décisions de ta vie, et marquer chacun de tes sentiers ? Veux-tu L'inviter dans tes appartements les plus intimes, et partager avec Lui tous tes secrets ? Veux-tu répondre "OUI !" à Son désir ardent de S'unir à toi, et Lui confier, avec joie et sans hésitation, tout ce qui concerne ta vie ? Si tu le veux, ton âme commencera à connaître quelque chose de la joie d'être une avec Christ.

Pourtant, tout ce que je viens de décrire n'est qu'une faible représentation de la réalité bénie ! Il est déjà glorieux d'avoir Christ demeurant dans notre maison ou notre coeur. Mais il est bien plus glorieux encore d'être introduit dans une union effective avec Lui, et d'être avec Lui une seule volonté, un seul propos, un seul intérêt, une seule vie ! Des paroles humaines ne peuvent exprimer une telle gloire. Pourtant, je désire l'exprimer. Je voudrais donner à votre âme la faim inextinguible d'atteindre cette réalité, et faire en sorte que vous ne puissiez avoir aucun repos avant de l'atteindre ! Comprenez-vous bien ce que signifient ces paroles : être un avec Christ ? Pouvez-vous saisir même le plus petit commencement de leur signification ? Votre âme n'exulte-t-elle pas à l'idée d'une destinée aussi merveilleuse ? Car il s'agit bien d'une réalité ! Cela signifie que nous sommes appelés à ne posséder aucune autre vie que la Sienne, à n'avoir aucune autre volonté que Sa volonté, aucun autre intérêt que Ses intérêts, à partager Ses richesses, à pénétrer dans Ses joies, à connaître Ses peines, à manifester Sa vie, à posséder Sa pensée, à réfléchir, à sentir, à agir et à marcher comme Lui ! Oh, qui aurait pu rêver d'une destinée semblable à la nôtre !

Cher ami, veux-tu que cette destinée soit la tienne ? Le Seigneur ne te l'imposera pas, car Il veut que tu sois Son compagnon et Son ami. Une union forcée ne serait pas compatible avec Son désir. Tu dois répondre volontairement.

La fiancée doit répondre "oui" à son fiancé sans y être forcée. Sinon leur union ne leur procurera aucune joie. Peux-tu répondre "oui" à ton Seigneur, de tout ton coeur ?

Il s'agit d'une transaction tellement simple, et pourtant tellement réelle ! Il n'y a que trois pas à faire ! Tout d'abord, il faut être convaincu que les Ecritures enseignent bien que Dieu vient demeurer en ceux qui croient en Jésus-Christ. Il faut ensuite abandonner tout notre être au Seigneur, pour qu'Il nous possède complètement. Enfin, il faut croire qu'Il a bien pris possession de nous, et qu'Il est venu demeurer en nous.

Commence donc à te reconnaître comme mort à ta vie passée, et à reconnaître Christ comme ta seule vie. Maintiens fermement cette attitude, en confessant : "J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi du Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi" (Galates 2:20). Répète-le jour et nuit, jusqu'à ce que cela devienne la respiration habituelle de ton âme. Dépouille-toi par la foi de la vie de ta vieille nature, et revêts-toi concrètement de ta nouvelle vie en Christ. Que cet acte, en se renouvelant constamment, devienne l'attitude normale de tout ton être. En continuant à pratiquer cela chaque jour, tu verras que tu porteras continuellement dans ton corps la mort du Seigneur Jésus, pour que la vie de Jésus puisse se manifester dans ton corps mortel.

Tu apprendras ainsi à savoir ce que signifie le salut. Et tu partageras avec émerveillement les secrets du Seigneur, ce dont tu n'avais jamais rêvé jusque-là !

Combien j'ai erré ! Mais Dieu est ma demeure,

Dieu Lui-même est ici présent !

Pourquoi ai-je porté mes yeux aussi loin,

Alors qu'Il est partout, et si proche ?

Pourtant, dans Sa proximité,

Dieu n'était jamais bien loin.

Il vit en moi, et mon esprit

Est la demeure qu'Il chérit le plus !

Tout ce temps où je me croyais

Seul, perdu et fatigué,

Sans joie, je marchais sur la terre,

Alors que j'étais moi-même le sanctuaire de Dieu !

(Hannah W. Smith dans Le secret du chrétien pour une vie heureuse)

Source   /   L'union avec Christ, aspects pratiques


Espérer l'improbable

L'amour couvre tout, croit tout, espère tout, supporte tout
(1 Corinthiens 13:7)

Étant en Christ, et Christ en Dieu, nous avons l'espérance de Christ, Sa confiance en Dieu.

Cette confiance envers notre Père à travers Christ nous donne accès à ce qui est improbable pour le vieil homme, mais certitude pour le nouvel homme.

Nous savons d'ailleurs que Dieu fait tout travailler ensemble au bien de ceux qui l'aiment, qui sont appelés selon sa proposition (Rom 8:28)

Pour le vieil homme rationnel, beaucoup de choses annoncées ou promises sont improbables (voir le rire de Sarah à l'annonce qu'elle serait mère).

Mais le nouvel homme en Christ possède l'espérance des réalités de Dieu.

Bien entendu, il ne s'agit pas d'espérer des choses insensées : le discernement des esprits est de mise!
Mais ce que Dieu dit, nous pouvons l'espérer, car ce que Dieu dit produit toujours son effet (Luc 1:37)



Lorsque nous vivons la Présence de Dieu (en le louant, p.ex.), tout est à notre disposition, pour notre bien. Mais cela n'est pleinement réalisé que lorsque nous Le laissons prendre notre place : faisons-le volontiers, car Il est Amour!

A partir de là, toute circonstance est dans Sa main, et nous pouvons Le louer POUR TOUTES choses.

Accepter l'inacceptable

L'amour couvre tout, croit tout, espère tout, supporte tout
(1 Corinthiens 13:7)

Étant en Christ, et Christ en Dieu, nous avons le support de Christ, Son obéissance à Dieu.

Cette obéissance à travers Christ nous donne d'accepter ce qui est inacceptable pour la chair - encore empreinte du vieil homme pourtant crucifié - mais qui est acceptable pour le nouvel homme.

Regardez comme joie toute entière lorsque vous tombez dans diverses épreuves (Jacques 1:2)

Pour l'esprit rationnel hérité du vieil homme, beaucoup de circonstances sont inacceptables.

Pour le nouvel homme, Dieu sait ce qu'Il fait

Bien entendu, il ne s'agit pas d'accepter le péché : le discernement des esprits est de mise!
Mais ce que Dieu permet ou demande, nous pouvons l'accepter, comme Abraham lorsqu'il fut prêt à sacrifier son propre fils.


Estimez-le comme une parfaite joie, mes frères, quand vous serez en butte à diverses épreuves (Jacques 1:2)

Les épreuves sont là pour aider notre marche, non pour nous faire tomber...
Nous tombons parce que nous laissons s'obstruer le canal qui nous relie à Dieu :

  • nous ne laissons pas notre passé derrière nous (Phil. 3:14)
  • nous n'abandonnons pas notre héritage charnel (I Pi. 1:18)
  • nous ne lâchons pas notre fardeau (Mat. 11:28)
  • nous nous laissons envahir par les soucis du monde (Mat. 6:24-34)
  • nous laissons la chair nous dominer (I Jean 2:16)
  • nous laissons l'ennemi accuser notre conscience (Héb. 10:22 & I Pi. 3:21 & Tite 1:15)

La part de Dieu consiste à faire habiter Christ en nous par le Saint-Esprit.
Notre part consiste à ne pas laisser cette relation se corrompre.


Pourquoi trouve-t-on ces versets dans la Bible ?

  • Actes 14:22 ...c'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu
  • Matthieu 11:12 ...le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s'en emparent
  • Matthieu 22:14 ...il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus
  • Matthieu 24:13 ...celui qui restera ferme jusqu'au but, celui-là sera sauvé

Ces versets montrent clairement que nous avons notre part à effectuer, qui est de "savoir lire" les événements qui nous arrivent, qui sont là comme des cadeaux, et non pas comme des fardeaux : ils n'arrivent pas "à nous", mais "pour nous" de la part de notre Père qui est Amour.


C'est en nous faisant violence pour reconnaître l'Amour de Dieu dans TOUT événement que nous avancerons, et que les diverses épreuves seront passées avec succès.

Appelés par Dieu, notre victoire (en fait, Sa victoire en nous, par la louange) fera de nous des élus pour régner avec Christ : régner, c'est surmonter les difficultés de la vie.

Une fois le but atteint, nous serons sains (sauvés) corps (transformé), âme (purifiée) et esprit (régénéré)

La foi passera, l'espérance aussi, mais pas l'amour de Dieu qui nous envoie ces épreuves de sanctification pour notre joie parfaite.

Pardonner l'impardonnable

L'amour couvre tout, croit tout, espère tout, supporte tout
(1 Corinthiens 13:7)

Étant en Christ, et Christ en Dieu, nous avons en nous la puissance de pardon de Christ, qu'Il a exercée à la Croix. Cette puissance de pardon à travers Christ nous donne de pardonner ce qui est impardonnable pour le vieil homme, mais possible de pardonner pour le nouvel homme.

Je ne te dis pas [de pardonner] jusqu'à 7 fois, mais jusqu'à 70 fois 7 fois (Matthieu 18:22)

Pour le vieil homme rationnel, beaucoup de choses sont impardonnables, ou alors on "pardonne", mais on n'oublie pas (*)

Mais le nouvel homme en Christ sait que Dieu oublie nos péchés, et qu'en Christ nous pouvons faire de même envers les autres.

Bien entendu, il ne s'agit pas de pardonner légèrement tout et n'importe quoi à tort et à travers : le discernement des esprits est de mise! Il faut en effet que le pardon produise un changement dans la personne pardonnée, et ne soit pas un encouragement à continuer de pécher...

sourcelire aussi



(*) On entend souvent dire : "je pardonne, mais je n'oublie pas"... mais que dit la Bible à ce sujet ?

JE SUIS, JE SUIS LUI, celui qui efface tes transgressions à cause de moi-même : et je ne me souviendrai plus de tes péchés. (Ésaïe 43:25)

Ils n'enseigneront plus chacun son prochain, et chacun son frère, disant : Connaissez le Seigneur ! car ils me connaîtront tous, depuis le petit d'entre eux jusqu'au grand, dit le Seigneur - car je serai clément à l'égard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés. (Jérémie 31:34)

Je serai clément à l'égard de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés (Hébreux 8:12)

Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs transgressions (Hébreux 10:17)


Le pardon qui n'oublie pas, c'est le pardon du vieil homme.
L'homme nouveau oublie.

Une fois le vieil homme mis de côté, nous ne nous sentons plus lésés par les injustices des autres à notre égard.

Et Christ en nous, nouvel homme, peut pardonner à travers nous.

Prenons comme exemple le pardon à soi-même : si nous n'oublions pas nos propres fautes, c'est que nous ne reconnaissons pas, n'aimons pas notre ennemi intérieur ("aime ton ennemi") que Satan utilise pour nous pousser à pécher, et si nous n'aimons pas, ne reconnaissons pas notre ennemi intérieur, il se rappellera à notre souvenir - manipulé par Satan - quand nous nous y attendrons le moins (la non reconnaissance d'une chose, d'une personne, d'une communauté, et ici de notre côté sombre, aboutit toujours à des crises majeures).

Ne pas se pardonner à soi-même, ne pas pardonner aux autres, et surtout ne pas oublier les fautes, c'est renforcer l'ennemi intérieur, ouvrir la porte d'entrée de notre coeur à l'Ennemi de nos âmes, et rester dans notre péché.

Aimer notre côté sombre, c'est le comprendre, et lorsqu'il se sentira compris, il s'effacera, il n'aura plus besoin de se manifester pour être reconnu.

Se pardonner, c'est donc reconnaître son péché, et reconnaître son péché, c'est s'aimer, et s'aimer c'est aimer les autres ("aime ton prochain comme toi-même"), et oublier c'est faire fuir Satan, qui ne trouve plus en nous de quoi nous manipuler.

source

Croire l'incroyable

L'amour couvre tout, croit tout, espère tout, supporte tout
(1 Corinthiens 13:7)

Étant en Christ, et Christ en Dieu, nous avons la foi de Christ, Sa relation à Dieu.

Cette relation avec notre Père à travers Christ nous donne accès à ce qui est incroyable pour le vieil homme, mais possible pour le nouvel homme.

La foi est la base, la substance des choses qu'on espère, la preuve des réalités qu'on ne voit pas (Héb 11:1)

Pour le vieil homme rationnel, beaucoup de choses contenues dans les évangiles (pour nous limiter à ces 4 livres de la Bible) sont difficiles à croire ("miracles" - signes, résurrection, etc.)

Mais le nouvel homme SAIT que rien n'est impossible à Dieu.

Bien entendu, il ne s'agit pas de croire tout ce qu'on nous dit : le discernement des esprits est de mise!

Mais ce que Dieu dit, nous pouvons le croire, car ce que Dieu dit produit toujours son effet (Luc 1:37) et tout est possible à celui qui croit (Marc 9:23).

Ainsi, celui qui a la foi ne dira pas à Dieu : "la difficulté est grande!",
mais il dira à la difficulté : "Dieu est Grand!"



La foi n'est pas une croyance, mais le tenu pour acquis - de manière certaine - de ce qu'on espère, et l'expérience de choses invisibles à l'oeil - mais visibles à l'oeil spirituel (voir Héb 11:1).

Pour pouvoir dire cela, donc le vivre, une seule possibilité : avoir la relation directe avec Dieu.

D'ailleurs, la racine des textes grecs traduits dans les écritures par croire, foi, fidèle, signifie lier, à savoir - dans le domaine qui nous concerne - avoir un lien vivant avec Dieu, une dynamique de Vie par l'Esprit.

La foi est donc avant tout une relation personnelle et directe avec Dieu.

Mais attention, on peut croire que l'on croit, avoir une certaine estime pour une religion, une vénération profonde pour des éléments de religion (objets, personnes, concepts, dogmes) : on n'en est pas moins désobéissant, littéralement sans relation, par refus, conscient ou non, de se laisser convaincre.

Celui qui croit qu'il croit se façonne des images taillées, figées, mortes, et se prosterne devant elles, autres dieux que le Dieu qui EST. Il nourrit des id(é)ologies!


Nous ne regardons pas aux choses visibles, mais aux invisibles; les choses visibles en effet n'ont qu'un temps, les invisibles sont éternelles (2 Cor 4:18).

Ainsi, ce que communément chaque homme appelle réalité n'est que passager, alors que ce qui subsiste pour toujours, ce sont les choses invisibles.

Les choses invisibles constituent notre réalité : regardons les visibles comme sans importance, car passagères...

La foi n'est pas limitée aux 4 dimensions apparentes, mais aux dimensions illimitées de Dieu.
 
La foi ne dit pas: "on a raison, suivez-nous", mais "Il est la Vérité, suivez-Le".
Elle ne crée pas de "mouvement": le mouvement est celui de l'Esprit.

Finalement, la foi est "Vivre Sa Présence" : même seuls, Il est là.

Contrôler l'incontrôlable

Notre lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les puissances du monde des ténèbres, contre les esprits de méchanceté dans les hauts cieux.
(Éphésiens 6:12)


Qui domine ?

Étant en Christ, et Christ en Dieu, nous avons Son autorité sur toutes sortes de dominations - Christ en effet, règne, et nous avons à nous approprier le terrain intérieur que Josué/Yeshoua/Jésus a acquis au prix de Son sang : foi, amour, justice, vérité - voilà pour le terrain spirituel.

Paix, vie, joie, liberté doivent régner dans nos coeurs - voilà pour le terrain psychique.

Nous avons également à nous approprier le terrain de nos lieux de travail, lieux d'habitation, lieux de loisirs, etc., et de notre corps, en en chassant avec autorité tout ce qui est hostile à Dieu - voilà pour le terrain physique.


Qui est notre ennemi ?

Notre ennemi n'est pas une personne (voisin, collègue, parent, etc.), mais l'esprit qui anime ceux qui sont hostiles à Christ en nous. En Christ, nous avons autorité sur ces esprits contraires à l'amour de Dieu. C'est pourquoi nous pouvons bénir nos ennemis - mais dominer sur l'esprit qui les anime, le chasser.


Notre ennemi, c'est aussi nous-mêmes

Le manque de foi : ennemi intérieur N°1 : Croyons ce qui est incroyable pour le vieil homme!
La résurrection est impossible ? c'est bien la preuve que c'est vrai! qui aurait pu inventer une chose si étrangère à nos esprits tordus ?

Le refus de pardonner : ennemi intérieur N°2 : Pardonnons ce qui est impardonnable pour le vieil homme! Le pardonnable est facile à pardonner... mais l'impardonnable...

Le refus de la réalité de Dieu : ennemi intérieur N°3 : Louons Dieu pour l'inacceptable aux yeux de l'homme psychique! Tout est sous le contrôle de Dieu (Il sait ce qu'Il fait!), tout a un sens, tout ce qui nous arrive ou nous est demandé est justifié (Abraham, Joseph, Job, entre autres, et bien entendu Jésus, l'ont bien compris).

Le manque de vision : ennemi intérieur N°4 : Espérons l'improbable! Ce qui est improbable pour l'homme psychique est bien réel pour l'homme spirituel!


Quelques versets de victoire sur nos doutes, nos découragements, nos faiblesses

Romains 8:28 (Il a un plan parfait)
Nous savons d'ailleurs que Dieu fait tout travailler ensemble
au bien de ceux qui l'aiment, qui sont appelés selon sa proposition

1 Corinthiens 10:13 (Il tient tout dans Sa main)
Aucune épreuve ne vous a saisis, sinon humaine...
Dieu est de foi : Il ne permettra pas que vous soyez éprouvés au-dessus de vos forces,
mais avec l'épreuve, Il fera l'issue pour pouvoir supporter

Ephésiens 5:20 (Il sait ce qu'Il fait)
Rendant grâces toujours et POUR TOUT au Dieu et Père,
dans le nom de notre Seigneur et Messie Jésus

1 Thessaloniciens 5:16-18 (Christ en nous)
Réjouissez-vous toujours
Priez sans relâche
Rendez grâce EN TOUT

Jacques 1:2 (du fait de Romains 8:28)
Regardez comme joie toute entière
lorsque vous tombez dans diverses épreuves

Comprendre l'incompréhensible

Pour comprendre l'incompréhensible, nous devons expliquer l'inexplicable.

La Bible a pour objectif premier d'éclairer l'être humain sur la réalité. Or, nous voyons souvent l'inexplicable comme quelque chose d'en-dehors du réel. La religion explique l'inexplicable en "bouchant les trous" avec des explications qui n'ont rien à voir avec la réalité de Dieu, mais qui sont des superstitions, des idolâtries.

La réalité de Dieu - rejointe en cela, de plus en plus, par la science sérieuse (*) - est que la réalité visible, palpable, est sous-tendue par une réalité autre, spirituelle. La vraie réalité est avant tout de nature spirituelle : la réalité matérielle n'est qu'une manifestation de la réalité spirituelle qui sous-tend l'univers (**).

C'est pour cela que c'est l'Esprit de Dieu qui a écrit la Bible.
C'est pour cela que la Bible n'est compréhensible que par l'Esprit de Dieu.
C'est pour cela que l'explication de la Bible doit être spirituelle.

Lorsque nous comprenons le sens spirituel de la Bible, nous avons accès à la réalité des choses.
Nous ne sommes plus surpris par les évènements du monde.
Nous ne sommes plus surpris par les comportements humains.
Nous ne sommes plus surpris par notre propre fonctionnement.

La plupart des "prêches" que nous entendons sont de nature psychique, sont rassurants pour l'homme, ne l'amènent pas à se remettre en question. Or, la Vie est création continue de Dieu, en mouvement de manière permanente : elle est marche vers la Nouvelle Jérusalem. C'est pourquoi tout est compréhensible, car tout est explicable : tout ce qui arrive est sous le contrôle de Dieu, qui a un plan et qui le mènera au but.

Dans la Bible nous voyons ce fil rouge qui débute en Christ (le "Dans le Principe" de Genèse 1:1 et Jean 1:1), et finit en Christ (Il est l'alpha et l'oméga). Rien de ce qui se produit dans notre vie n'est accidentel : le Dieu d'Amour a tout dans sa main (lisez notre relation en versets pour vous en convaincre).


(*) la science sérieuse est celle pour laquelle rien n'est impossible : elle accepte constamment de se remettre en question.

(**) du fait que la réalité qui est à portée de main est la réalité physique, nous croyons qu'elle est LA réalité. L'expérience prouve cependant que la première impression que nous avons d'une chose est souvent erronée. Galilée - homme de foi persécuté par la religion - a par exemple montré que deux objets de poids considérablement différents tombent à la même vitesse, alors que notre "bon sens" dit le contraire. C'est la même chose pour la perception de la réalité : nous prenons pour réel ce que nous avons perçu en premier, et considérons le monde spirituel comme un "satellite" de cette réalité prétendument première - alors que le monde spirituel est en vérité la réalité première, dont le monde physique n'est qu'une manifestation.
         

Le brisement du Calvaire

Jessie Penn-Lewis (*) remettait en cause une dérive de son époque (il y a 100 ans), toujours actuelle :
l'insistance sur la recherche de l'expérience [psychique, pseudo-spirituelle] au lieu du brisement du Calvaire.

Andrew Murray et Watchman Nee l'ont aussi mis en avant : le chrétien charnel recherche des "expériences", dans son âme (ressenti, émotions, pensées agréables), voire dans son esprit humain ("nouvelles révélations" qui confortent le système religieux perso qu'il s'est créé de toutes pièces, "nouvelles prophéties" allant dans le sens de ce même système), plutôt que d'être à l'écoute et de s'attacher à ce que l'Esprit de Dieu a déjà dit dans les Écritures.

Notre âme (émotions, pensées, volonté), ne peut fonctionner selon le plan de Dieu que si elle est à l'écoute de l'esprit (conscience, intuition, relation avec l'Esprit de Dieu), comme Ève aurait dû le faire pour Adam. Ce dernier a au contraire écouté Ève (l'esprit se soumet à l'âme), avec les conséquences que nous connaissons : plutôt que de se soumettre à l'Esprit, qui mène à l'Arbre de Vie, il a choisi le système humain, psychique, diabolique, de la connaissance du bien et du mal.

Le brisement du Calvaire, c'est la séparation de l'âme et de l'esprit.
Le Logos de Dieu est vivant, agissant, plus acéré qu'aucune épée à deux tranchants - il pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles - il est juge des sentiments et des pensées du coeur (Héb 4:12).
A lire en complément, de Jessie Penn-Lewis

(*) Cité dans sa biographie en annexe de La croix du calvaire

La vérité ne nous intéresse pas

La soif de comprendre est un moteur de l'humanité ?

Faux!

Notre cerveau fait tout pour conforter nos certitudes et nos opinions existantes.

C'est ce que révèlent des études récentes sur le cerveau.

Chez le chrétien, c'est une stratégie du vieil homme pour sa survie face à l'émergence de l'homme nouveau.

Et vous, êtes-vous attaché(e) à la vérité ? Ou vous accrochez-vous à des certitudes rassurantes, sans chercher à savoir si elles sont légitimes ?

Prenons quelques exemples.

Avez-vous peur du changement ? P.ex., préférez-vous les anciennes traductions de la Bible, ou des traductions récentes mais assez semblables, plutôt que des versions qui s'attachent à donner un texte le plus proche possible de ce que l'original entendait laisser comme message ?

Vous êtes-vous jamais posé la question des différences de contenu entre un passage de l'AT et le passage du NT le citant ? Avez-vous cherché pourquoi, ou cela vous est-il complètement égal ?

Lorsque quelqu'un vous montre de manière incontournable que vous avez tort sur un point, l'admettez-vous, ou adoptez-vous une attitude de déni et dites vous quelque chose du style "on a tous les deux raison, à chacun sa vérité" ?

Cherchez-vous ce qui se cache derrière un mot faisant visiblement partie du "patois de Canaan", comme par exemple "ministère", "apôtre", "docteur", etc. ? Ou au contraire adhérez-vous à cette "culture" qui consiste à adopter ces termes sans savoir ce qu'ils recouvrent réellement ?

Avez-vous peur du silence, lorsqu'il s'agit de méditer (lors d'une lectio p.ex.) ou de rechercher la volonté du Seigneur ? Et acceptez-vous cette volonté, même si elle ne correspond pas à la vôtre ?

Préférez-vous une louange accompagnée d'instruments bruyants, couvrant la volonté de Dieu, de manière à n'écouter que votre propre volonté, plutôt que des chants doux et harmonieux ?

Etes-vous surpris(e) lorsque des difficultés bibliques sont sautées à pieds joints dans les commentaires de votre bible, ou des livres spécialisés dans les commentaires bibliques ? Ou cela vous est-il complètement égal ?

Cela vous gêne-t-il que certaines explications bibliques soient ad hoc, faites sur mesure pour correspondre à un courant dénominationnel, sans s'occuper de la cohérence de la Bible prise dans son ensemble ?

Pensez-vous que croire suffit pour être sauvé ? Ou pensez-vous que croire que le médicament sauve est une chose, et que le prendre réellement en est une autre ?

Lire aussi


Dialogue avec un(e) agnostique


- J'ai envoyé Dieu paître...

...bonne idée... car le Dieu dont on ne veut pas ou plus n'est pas le vrai Dieu
...en effet, ce Dieu dont tu ne veux plus, est-ce bien Dieu, ou une image que tu t'es forgée de Lui ? (ou qu'on a forgée pour toi ?) 
Si cette image te présente un Dieu méchant, sache que Dieu est Amour. 
Et si c'est un Dieu d'Amour qui t'a déçu, as-tu bien compris Son plan ? 
Sais-tu que tout est sous Son contrôle, et que Son plan pour toi consiste à passer par les circonstances qui t'ont malheureusement éloigné(e) de Lui ? 
Considère la vie du Joseph de l'AT, ou de Job, de Paul, et bien sûr de Jésus : ils sont tous passés par des circonstances difficiles, mais celles-ci faisaient partie d'un plan d'amour. 
Comme tu n'as pas une vision de ce plan dans son entier, tu te crois perdu(e) dans des circonstances qui t'échappent, mais Lui veille sur toi.

- OK , mais je n'ai pas choisi de venir au monde
Que tu aies choisi ou non, le fait est que tu es là, et que si tu es là Dieu t'a donné tout ce qu'il faut pour vivre pleinement la vie à laquelle Il te destine. 
Je t'encourage à lire Pas de problème.

- oui, mais le mode d'emploi (la Bible) qu'on m'a fourni est trop compliqué...
...tu trouveras une réponse dans cet article.

- ouaip... les "croyants" donnent des explications ad hoc, du style "le royaume est déjà là mais est encore à venir", ils donnent des interprétations littérales des écritures - sans nuances, et d'ailleurs les écritures sont mal traduites : chaque dénomination les traduit selon ses idées préconçues, etc.
Vois-tu, le Royaume, c'est avant tout Christ qui règne dans les coeurs de ceux qui Lui laissent les rênes de leur vie. 
Ceux qui attendent en priorité un règne terrestre feraient mieux d'être prêts à tout instant : la mort physique peut survenir sans avertissement. 
Quant à ceux qui prennent les Écritures dans leur sens littéral, ils contredisent ce que la Bible dit d'elle-même, à savoir que c'est spirituellement qu'on la comprend (en particulier les textes de l'Ancien Testament). 
Concernant la traduction, qui t'empêche de vérifier par toi-même dans une Bible interlinéaire ? (il y en a sur Internet). 
Lis Le Royaume, Interprétation spirituelle, La Bible malmenée, La traduction de la Bible

- inutile de perdre de l'énergie à tout cela : si Dieu existait il n'y aurait pas de mal sur terre...
...le mal n'existe pas en lui-même : c'est juste l'absence de bien, tout comme le froid est l'absence de chaud ou l'obscurité l'absence de lumière. 
Dieu étant Amour - donc le bien - le mal est absence de Dieu : paradoxalement, le mal prouve donc qu'il y a bien un Dieu d'Amour. 
Lis d'ailleurs ceci...

- OK, admettons que Dieu existe. Or, la Bible prend souvent comme image le berger avec ses moutons. Et les moutons sont régulièrement tondus (dîme, etc.) et finissent à la boucherie...
Les analogies ont leur limite : on ne peut pas comparer point par point toutes les caractéristiques d'une analogie avec ce qu'elle représente. 
Concernant la tonte, tu as cependant raison : certaines dénominations et/ou certains pasteurs en effet "tondent" leurs brebis. 
Mais ils ne sont pas conformes aux Écritures. 
Lis L'argent
Concernant la boucherie, c'est le monde et l'ennemi de nos âmes, et non Dieu, qui égorgent les élus. 
Lis Esaïe 53:7 et Romains 8:36.

- tu as réponse à tout, hein ? et que dis-tu de celle-ci : qui me dit que Dieu ou Jésus ne vont pas, au final, refuser dans leur "paradis" ceux qui se croient "sauvés" ? Peut-être Jésus se détournera-t-il de Son Père, ou ce dernier changera-t-il d'avis ?
Tout d'abord, tous ceux qui se croient sauvés ne le sont pas : Jésus a été clair là-dessus. 
Ensuite, Jésus est Dieu, et Dieu ne peut se contredire Lui-même, sinon, tout étant soutenu par Son Esprit, l'univers se désorganiserait chaque fois qu'un caprice de sa part se réaliserait...

- mais beaucoup de philosophes sont athées...
...s'ils sont athées, et s'ils croient comme beaucoup que l'univers va finir en purée, alors à quoi bon vivre ?
Pour leurs enfants ?
Par idéal ? 
Mais à quoi bon, puisque tout cela ne sera finalement - selon eux - que néant ? 
Et pourquoi écrivent-ils des livres, si de toute manière, qu'on les croie ou non, tout cela sera - selon eux - perdu dans la purée finale ? 
Comment ne se rendent-ils pas compte de cette incohérence de leur pensée ?

- je n'ai de toute façon pas besoin de Dieu pour mener ma vie... 
Croire que l'on sait mieux que Dieu est l'erreur à l'origine de toutes les dérives : c'est d'ailleurs ce que raconte l'histoire d'Adam - notre esprit - qui écoute Eve - notre âme - qui croit mieux savoir que Dieu ce qui est bien et ce qui est mal - et c'est aussi ce qui a auparavant fait chuter le satan.

- arrête avec le satan, les anges et toutes ces entités qui émanent de cerveaux malades... la science a montré que le cerveau n'est que matière et qu'il invente lui-même tout ce qui sort du "naturel"
Ce que tu dis là, c'est ce que "rapportent" les articles de vulgarisation - mais les scientifiques qui vont jusqu'aux limites de ce qui est observable ne sont pas de cet avis : il y a Une Intelligence (Dieu) à l'origine de tout, et la Bible ajoute qu'il y a des intelligences derrière la "nature". 
La science a par ailleurs démontré qu'un système ne peut s'inclure, se comprendre lui-même, donc se créer : il faut quelque chose au-dessus... croire au hasard n'est qu'une paresse de la pensée moderne.

- OK... tu m'as presque convaincu(e)... je vais réfléchir à tout cela.


Cet article est l'assemblage de 3 articles parus sur le site La vérité rend libre

Quelle version de la Bible choisir ?

Concernant la NBS - Nouvelle Bible Segond, à ne pas confondre avec la Segond 21 (voir [2]) - on entend souvent dire : "il y a trop de changements, je m'y perds, je préfère garder mes habitudes".

OK - mais depuis quand un chrétien vit-il d'habitudes ?
N'est-il pas censé rechercher la vérité en toutes choses ?
Et pourquoi avoir peur du changement ?
La peur ne va de pair ni avec l'amour, ni avec la foi!

La NBS est une bien meilleure traduction que la Segond ancienne : elle corrige des erreurs de traduction et tient (partiellement) compte de la LXX.


Prenons l'exemple d'un verset bien connu : Jean 3:16

L'ancienne Segond a : Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle.

La NBS a : Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle.

Mettre sa foi est bien plus juste que croire : croire est du domaine de la religion, alors que mettre sa foi consiste en une relation vivante avec Dieu!


Autre exemple : Jean 1:1

L'ancienne Segond a : Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
La NBS a : Au commencement était la Parole ; la Parole était auprès de Dieu ; la Parole était Dieu.

Oups... c'est caïman la même chose, dirait le crocodile à l'alligator.

Eh bien... tournons-nous vers la TOB 2010 : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu.

Traduction fidèle à l'original!

Par contre, Jean 3:16 de la TOB n'est pas meilleur que dans l'ancienne Segond.

NBS et TOB 2010 sont donc complémentaires (nous vous conseillons l'édition d'étude pour la première, et celle avec notes intégrales pour la seconde, car la LXX ne figure parfois que dans les notes - et vous n'aurez pas accès à cette info dans une version sans notes).


Comment savoir quand c'est NBS et quand c'est TOB qui a raison ?

On nous pose en effet souvent la question : "Quelle est la traduction (de la Bible, du NT, de l'AT) la plus fidèle ?"

Pour le NT, vous avez l'interlinéaire grec/français, mais même dans ce cas il faut vérifier le français, pas toujours fidèle au grec original - l'avantage est cependant qu'on a cet original grec sous les yeux, en parallèle.

La NBS (Nouvelle Bible Segond, à ne pas confondre avec la Segond 21 - voir [2]) a corrigé un grand nombre de traductions erronées des anciennes Segond, p.ex. tous les passages où "foi en Jésus" est en grec "foi de Jésus" [1], ou Apoc 1:10, correctement traduit "au jour du Seigneur" et non pas "un dimanche".

Vous avez également la TOB 2010 (voir plus haut).

NBS et TOB tiennent compte de la Septante pour l'AT lorsque l'hébreu est "peu clair", "obscur" ou "corrompu".

La NBS nous semble cependant préférable en ce qui concerne les notes.


[2] Mais - direz-vous - pourquoi la NBS, et pas la Segond 21 ?

Tout d'abord, les passages où la foi DE Christ [1] sont mal traduits foi EN Christ sont corrects dans la NBS, alors que la Segond 21 persiste dans la traduction erronée de ces versets (la Segond 21 dite "avec notes de référence" indique parfois la traduction correcte en notes de bas de page). Idem pour Apocalypse 1:10 (c'est d'autant plus étonnant que la pré-version de la Segond 21 de 2004 - Nouveau Testament - était correcte : elle est devenue ce qu'elle est actuellement dans la version de 2007).

Le mot grec doulos est correctement traduit par "esclave" dans la NBS (et non pas "serviteur").

etc.

Mais le plus grave, ce sont les unités de mesure, qui ont été traduites en unités modernes dans la Segond 21. Dans la Bible, les chiffres sont des adjectifs (p.ex. le chiffre 7 représente la perfection). Or, convertir les mesures a pour conséquence que les chiffres et nombres changent, avec pour corollaire la perte du sens donné par le Saint-Esprit.

Un exemple parmi de nombreux autres : Apocalypse 21:17

NBS :
Il mesura la muraille : cent quarante-quatre coudées, d'une mesure humaine qui était celle de l'ange.

Segond 21 (prenez une aspirine) :
Il mesura aussi la muraille et trouva 72 mètres, selon la mesure humaine qu’employait l'ange.

Là aussi, la version de 2004 était correcte... alors que pour la version de 2007 il faut aller dans les notes de bas de page dans la version dite "avec notes de référence" pour trouver la traduction correcte. L'inverse (chiffres et nombres corrects dans le texte, avec la conversion dans nos unités en note de bas de page) aurait été préférable.


[1] Il est important de relever que dans certains passages traduits par foi EN Christ, l'original a foi DE Christ. Ces passages sont les suivants (*) :

Romains 3:22 & 26
Galates 2:16 (2x) & 20 + 3:22
Ephésiens 3:12
Philippiens 3:9
Jacques 2:1
Apocalypse 2:13 + 14:12
Marc 11:22 (foi DE Dieu)

Ajoutons encore Colossiens 2:12, 1 Timothée 3:13 et 2 Timothée 3:15

C'est la foi DE Christ qui nous sauve, car sans Sa foi au Père Il n'aurait pas été à la Croix, et nous n'aurions pas de possibilité de salut.

C'est la foi DE Christ qui nous sauve, car nous avons à marcher avec cette même foi qui L'animait.

Sans SA foi, notre foi n'existerait pas : la foi EN Jésus, qui sauve, vient de la foi DE Jésus.

Nous nous approprions cette foi, et du fait qu'Il vit en nous, met en oeuvre en nous, Il met Sa foi en action en nous, qui devient notre foi.
 
(*) à notre connaissance, seules les versions NBS et NT interlinéaire grec/français traduisent correctement, et la TOB 2010 partiellement (cf. sa note sur Galates 2:16). La Segond 21 avec notes de référence met la traduction correcte en bas de page.


Liberté de conscience et libre examen

Les principes de la Réforme sont au nombre de trois :
  1. Le premier principe qui inspire tout le protestantisme est celui qui règle la seule autorité de l'Église :
    « l'Écriture seule ».
    La seule autorité dans le domaine de la foi est la Bible.
    L'autorité de la seule Écriture signifie qu'elle fournit l'instrument qui permet de peser, de mesurer et d'apprécier ce que l'on reçoit d'ailleurs - elle ne veut pas dire qu'on ait à ignorer, à rejeter ou à condamner ce qui ne vient pas d'elle.
     
  2. Le 2ème principe qui règle le rapport de la foi et des actes :
    « la grâce seule, la foi seule ».
    La foi est du domaine de l'irrationnel.
    Dieu gratifie tous les humains d'une miséricorde infinie que nous accueillons avec confiance.
      
  3. Le 3ème principe considère que l'homme ne peut, par sa raison ou son esprit, reconnaître la vérité.
    Il doit pour cela être éclairé par Dieu lui-même, par le témoignage de l'Esprit Saint.
    La compréhension des Écritures est le fruit de la liberté de conscience (l'Esprit de Dieu) et du libre examen (l'honnêteté intellectuelle).
C'est à partir de ces trois principes de la Réforme qu'il est possible d'effectuer un premier tri.
On pourrait donc, désigner comme sectaire - dans la périphérie du protestantisme - tout mouvement religieux qui refuserait l'adhésion au troisième principe : le droit à la liberté de conscience et le devoir de libre examen.

Source   /   Lire aussi

La vie chrétienne

La vie chrétienne n'est pas une religion : elle est Relation avec Le Dieu d'Amour. Il ne s'agit pas de développer uniquement une connaissance de Dieu, mais d'expérimenter Sa Vie et Sa Présence (parousia) ici et maintenant, en étant transformés par sa Parole (Christ) et sa parole écrite (les Écritures).

La Bible est donc plus qu'un livre sacré qu'on lirait comme un roman : c'est une parole vivante, qui produit un effet certain sur notre être profond, lorsqu'on la médite (prie).

La prière est donc plus qu'une répétition de mots : c'est un dialogue qui s'établit avec Dieu. C'est un échange et une communion réelle.

La communion est donc plus que "d'aller à l'église" : c'est expérimenter la présence du Dieu vivant qui nous parle, qui agit et qui donne des signes ("miracles"). De plus, Dieu met son Esprit en nous et nous permet de l'appeler Abba, Papa, et contrôle l'adversaire.

L'adversaire est plus qu'un ennemi : il est autorisé à intervenir dans notre vie pour notre propre évolution. De même qu'une perle a besoin d'une poussière qui la démange pour croître, nous sommes amenés à évoluer, comme Job, en étant confrontés à un adversaire. Nous avons par conséquent à lâcher prise : ne décidons pas si ce qui nous arrive est bien ou mal (ne mangeons pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal), mais laissons la Vie de Christ agir à travers nous (mangeons de l'Arbre de Vie), afin de surmonter les épreuves et de ne pas nous soumettre à l'ennemi de nos âmes.

Le Lâcher Prise est par conséquent plus que "ne pas vouloir intervenir avec nos propres forces" : c'est laisser Christ vivre en nous. Lâcher Prise, c'est aussi ne pas être passif, mais simplement admettre que l'on ne peut agir à la place de Dieu, et qu'au contraire nous avons à Le laisser agir en nous, à notre place, à travers nous. Lâcher prise, ce n'est pas non plus se montrer indifférent, mais au contraire tirer une leçon des conséquences inhérentes à un évènement. C'est reconnaître nos limites, à savoir que le résultat final n'est pas entre nos mains. Ce n'est pas non plus blâmer ou vouloir changer autrui, mais donner le meilleur de soi-même : Dieu fera le reste. Lâcher prise, ce n'est pas "assister" mais encourager. Ce n'est pas materner les autres, mais leur permettre d'affronter la réalité. Lâcher prise, c'est craindre de moins en moins pour aimer de plus en plus.

Il est par conséquent de notre responsabilité d'utiliser ce que Dieu met à notre disposition :
- Christ est notre remède : le prenons-nous, ou bien le laissons-nous sur une étagère en pensant : j'ai le remède!
- Il est notre berger : Le laissons-nous nous guider ?
- Nous avons à notre disposition le bouclier de la foi : le lèvons-nous lorsque nous sommes attaqués ?
- L'Esprit saint nous a été donné : y faisons-nous appel pour méditer la Bible ? (*) Abordons-nous les circonstances sous l'éclairage de l'Esprit saint ? Ecoutons-nous ce que Dieu a à nous dire à travers l'Esprit saint ?
- Prenons-nous à coeur les avertissements aux 7 Églises du Livre de l'Apocalypse ? (abandon du premier amour, idolâtrie, fausses doctrines, tiédeur, etc.)

(*) Par exemple faire des lectio en groupe, interpréter spirituellement les textes, lire l'AT dans la version que l'Esprit saint a choisie (Septante) pour le citer dans le NT


Confions-nous en lui, même quand nous ne comprenons pas tout

La faveur de Dieu et sa bonté ou la rigueur de ses jugements sont, le plus souvent, bien visibles. Il arrive aussi que les causes des événements soient cachées au point que, ou bien nous avons la pensée que les affaires humaines tournent et virent comme sur la roue de la fortune, ou bien notre chair nous pousse à gronder contre Dieu comme s'il jouait avec les hommes, les poussant ça et là, comme des boules. Il est vrai que si notre esprit est tranquille et calme, préparé à apprendre, il apparaît que Dieu a toujours une bonne raison en son conseil de faire ce qu'il a fait,
  • soit pour apprendre aux siens à être patients,
  • pour corriger leurs mauvais sentiments,
  • pour calmer l'excès de leurs appétits,
  • pour les inciter à renoncer à eux-mêmes,

soit, à l'inverse,
  • pour abattre les orgueilleux,
  • pour anéantir les ruses et les traîtrises des méchants
  • ou pour faire échouer leurs machinations.

Bien que les causes des événements dépassent notre compréhension ou en sont très éloignées, il faut être assuré qu'elles n'en sont pas moins cachées en Dieu. C'est pourquoi nous avons à nous écrier avec David :
Tu as multiplié, Éternel, mon Dieu, tes merveilles et tes desseins en notre faveur : rien n'est comparable à toi; je voudrais les redire et les proclamer; ils sont trop nombreux pour être comptés (Psaume 40.6)

Jean Calvin, Institution de la religion chrétienne, 1.17.1

Source

L'argent

Comme toute chose, l'argent n'est ni bon ni mauvais : tout dépend de ce que l'on en fait. Dans l'idéal, l'argent est un moyen, et non pas un but en soi.

De même que peindre un tableau fige la réalité, mais demeure un moyen de la faire connaître, la monnaie (1) n'est qu'un moyen, un intermédiaire : le tableau n'est pas le paysage, la monnaie n'est pas la richesse.

Avec la monnaie (1), on sort en quelque sorte du monde réel pour entrer dans un monde virtuel (ce que la Bible appelle idolâtrie). Cependant, bien que n'étant pas du monde, l'être de foi est dans le monde (2), et il a comme les autres besoin d'argent pour vivre (3).


Quel maître servons-nous ?

Cependant, on ne peut servir 2 maîtres, la réalité vraie qui fait vivre (Dieu) et la réalité virtuelle vue comme réalité vraie qui fait vivre (Mammon, l'argent) - cf. Mat 6:24.

De plus, il est dit de donner gratuitement ce qu'on a reçu gratuitement (Mat 10:8) : mesurez à cette aune le comportement de ceux qui vendent des prêches sur internet, ou font de la cure d'âme chrétienne payante, ou encore réclament la dîme comme un dû (4) - sont-ils serviteurs (5), ou sont-ils mercenaires ?


Mettre en commun

Dans la Bible, les êtres de foi mettent tout en commun (Actes 2:44), sont littéralement "communistes" (6) (1 Tim 6:18). Non seulement les peines, les joies et les fardeaux sont mis en commun, partagés, mais également les biens (et si l'on prête, ce n'est pas à intérêt!).

Nous voyons cependant en Actes 2:45 qu'il ne s'agit pas de tout donner, mais uniquement ce qui nous reste en plus des besoins normaux : le terme traduit par "biens" a une notion de "superflu" - ce que nous dépenserions pour des choses qui ne sont pas indispensables (7).

N'oublions pas non plus la notion biblique d'égalité :
concernant la manne au désert, ceux qui en avaient peu en avaient suffisamment, et ceux qui en avaient beaucoup n'en avaient pas de trop.


Posséder pour se sentir exister ?

Derrière l'argent se cache la notion de possession : nous croyons posséder, alors que nous sommes possédés. Vouloir posséder cache la peur de ne pas exister : la possession donne l'impression d'être quelqu'un. Si nous n'y prenons pas garde, c'est l'argent et les biens qui finiront par nous posséder!

La possession existe aussi sans la notion d'argent ou de biens (posséder quelqu'un, posséder des qualités, etc.). L'être humain qui se prétend être de foi doit se détacher de cette notion de possession (bien entendu il possède toujours, mais par nécessité, et posséder n'est plus un attachement, un conditionnement, un pré-requis au bonheur).

Source



(1) La monnaie sert avant tout d'intermédiaire dans les échanges : on peut vendre 3 moutons et attendre les récoltes pour acheter du blé, plutôt qu'attendre la moisson pour vendre les moutons, ou de les vendre en signant une lettre de créance. Comparée à des biens (objets, cultures végétales, animaux d'élevage, etc.), la monnaie est plus abstraite, dans le sens où un objet, un aliment, un service, etc. sont transformés en une seule et même espèce (que ce soit de la monnaie physique ou électronique). Contrairement au troc, la monnaie permet d'avoir une meilleure constance dans l'échange, du fait qu'on lui donne une valeur qui théoriquement varie peu avec le temps - les échanges sont par conséquent plus justes. Cette abstraction permet également de mieux comptabiliser des avoirs - difficile d'additionner des chèvres et des camemberts! - et de résoudre le problème de l'échange impossible (on ne peut couper une vache en deux parce qu'elle vaut 4 moutons et qu'on n'en a que deux à échanger! On ne peut stocker certains moyens trop longtemps comme moyen d'échange) - alors que la monnaie n'est pas affectée par l'usure du temps. Et ceci d'autant plus qu'elle prend moins de place que p.ex. un troupeau de chameaux ou un stock de bois. Finalement, contrairement aux végétaux et aux animaux, la monnaie résiste aux épidémies.

(2) Lire Luc 16:11 et Mat 22:21, où le Christ nous apprend à utiliser avec sagesse et pragmatisme les éléments du monde.

(3) Ce qui n'empêche pas d'utiliser le troc quand c'est possible.

(4) La dîme, c'est en fait le 1/10 donné à Dieu, à savoir : offrir en sacrifice notre part humaine (dix).

(5) et non pas ministres... (le mot traduit dans nos bibles par "ministre" signifie "serviteur").

(6) 1 Tim 6:18 a réellement dans le grec le mot "communiste", qui cependant n'a rien à voir avec ce que l'homme a mis en oeuvre dans le monde : le vrai communisme, celui de la Bible, n'est pas un système politique de domination, mais un partage volontaire des biens.

(7) Le cas d'Ananias et Sapphira en Actes 5 est différent : ils sont punis non pas pour ne pas avoir tout donné, mais parce qu'ils prétendaient tout donner alors que ce n'était pas le cas. Quant au jeune homme riche de Luc 18, son argent était pour lui un obstacle : il respectait la loi, mais il lui manquait la relation - la foi - avec son Dieu (viens! suis-moi!), et cet obstacle entre lui et Dieu (l'argent qui donne l'impression d'exister) devait être écarté pour dégager le chemin (même cas chez Job : il doit tout perdre pour pouvoir dire : j'avais entendu parler de toi, mais maintenant je vois!).

Église

Église signifie littéralement  appelé hors de
Hors du monde, hors du vieil homme, hors de la sphère de la ténèbre et du satan
Ceux qui font partie de l'Église sont donc ceux qui ont été appelés hors de par Dieu

L'Église n'a pas d'Histoire : les "Histoire de l'Église" ne sont que des récits sur des événements, des personnages, appartenant à telle ou telle dénomination (*)

La véritable Église n'est connue que de Dieu seul : on ne peut écrire son histoire

Source

(*) Ainsi, l'"Histoire de l'Église" catholique parlera de "Saints", y compris de "Saints" qui ont effectué des croisades, participé à l'Inquisition, etc., l'"Histoire de l'Église" protestante parlera des camisards se battant contre les catholiques, et ainsi de suite pour chaque dénomination. Comme on le voit, dans toutes ces histoires, tous ces personnages sont des "saints", de glorieux assa-saints, d'illustres défenseurs de la vérité humaine pseudo-divine, des héros se croyant serviteurs du Très-Haut tout en servant le très-bas

Les fausses conversions

Vous serez peut-être surpris d'apprendre que la Bible n'exhorte pas une seule fois à "accepter Christ", "prendre une décision pour Christ", "demander à Jésus d'entrer dans notre coeur", "accepter Jésus comme sauveur personnel".

L'Évangile commande de se repentir et de suivre Christ. Il s'agit de soumission à Christ. Il entre dans le coeur du pécheur non pas parce que celui-ci le demande, mais parce que celui-ci se repent (regrette ses fautes), abandonne le péché (la cause, en lui, des fautes) et se convertit (se tourne vers son sauveur), puis lui obéir (cherche et exécute Sa Volonté).

Si ce que vous recherchez est juste une certaine paix d'esprit, un bien-être spirituel, mais sans la volonté d'être un véritable disciple - recherche de Sa volonté, étude assidue de sa parole écrite, soumission au saint-Esprit - vous n'êtes alors pas propre au Royaume.

Le Royaume, c'est l'endroit où Christ règne. Il nous a arrachés à l'autorité des ténèbres, et nous a transférés dans le Royaume du Fils de son amour (Colossiens 1:13): c'est maintenant, et non pas dans le futur! Amen je vous dis: certains ici debout, ne goûteront pas la mort - jusqu'à ce / afin / tandis - qu'ils voient le Royaume de Dieu venu en puissance (Marc 9:1): le Royaume est venu à la Pentecôte! Il nous a faits Royaume, sacrificateurs à Son Dieu et Père, à Lui [sont] la gloire et la puissance pour les éternités d'éternités. Amen ! (Apocalypse 1:6): le Royaume, c'est l'ensemble de ceux en qui règne Christ!

Avez-vous l'assurance que Christ règne en vous ? Amen, amen, je te dis: Si quelqu'un n'est pas engendré d'en haut, il ne peut voir le Royaume de Dieu (Jean 3:3).

Ainsi, le Royaume c'est maintenant, et ici, en nous. Sinon, c'est que Christ n'est pas en vous.

(La 1ère partie de cet article est empruntée à L'Évangile selon Jésus, chapitre 10)

Ne perdons pas courage


Les jours sont mauvais

Le besoin est urgent

Notre prière doit se faire pressante,
ardente,
persévérante

Ne perdons pas courage

John MacArthur

Que Ta Volonté soit faite

Nous prions "Que Ta Volonté soit faite!"
...et quand ta volonté s'accomplit elle ne nous satisfait pas et nous sommes irrités...!

Quoi que Dieu fasse, c'est ce qui devrait nous plaire le mieux.
C'est ainsi que nous demeurerons dans une Paix totale.

"Ah! si c'était arrivé autrement ce serait mieux!"
"Si cela ne s'était pas produit, telle autre chose aurait été meilleure!"
Tu n'obtiendras pas la Paix tant que tu penseras ainsi.

Accueille ce que Dieu te donne comme étant ce qu'il y a de meilleur!

Eckhart


Seul

La plupart des grandes âmes de ce monde ont été solitaires.
La solitude semble être le prix que le saint doive payer pour sa sainteté.


Article de Aiden Wilson Tozer

A l'aube du monde, ou plutôt, à l'époque de ces étranges ténèbres qui sont venues sur la terre après l'aube de la création de l'être humain, Enoch marchait avec Dieu, et il ne fut plus, parce que Dieu le prit. Bien que cela ne soit pas écrit aussi clairement, il est très probable qu'Enoch suivit un chemin complètement séparé de celui de ses contemporains.

Noé fut un autre solitaire qui, parmi tous les êtres humains antédiluviens, trouva grâce devant le Seigneur. Tout semble montrer qu'il vécut une vie solitaire, au milieu même de son propre peuple.

Abraham bénéficiait de la compagnie de Sarah et de Lot. Il possédait aussi de très nombreux serviteurs et bergers. Mais tous ceux qui lisent son histoire, ainsi que les commentaires qu'en firent les apôtres, ne peuvent aussitôt manquer de remarquer qu'il fut "un homme dont l'âme était comme une étoile, et qui demeurait à part". Pour autant que nous le sachions, Dieu lui a toujours parlé alors qu'il était loin de toute compagnie humaine. Face contre terre, il communiait avec son Dieu. Une dignité humaine innée lui interdisait d'adopter cette posture en présence des autres. Combien solennelle et douce fut cette scène nocturne, la nuit où il fit un sacrifice, et où il vit des flammes de feu se déplacer au milieu des offrandes partagées! Là, seul au milieu de l'horreur de ces profondes ténèbres, il entendit la voix de Dieu, et sut qu'il était un homme marqué par la faveur divine.

Moïse aussi, fut un homme à part. Alors qu'il était encore attaché à la cour de Pharaon, il entreprenait de longues marches solitaires. C'est au cours de l'une de ces marches, loin des foules, qu'il aperçut un Hébreu et un Égyptien se battre, et qu'il vint au secours de son compatriote. Cela entraîna sa fuite hors d'Egypte, et il demeura dans le désert, dans une réclusion presque totale. Là, alors qu'il gardait seul ses brebis, il vit le miracle du buisson ardent. Plus tard, au sommet du Sinaï, il se tapit, solitaire, rempli d'une fascination respectueuse, pour contempler la Présence divine, partiellement manifestée au milieu des nuées et des flammes.

Les prophètes des époques antérieures au Christianisme furent très différents les uns des autres. Mais ils avaient en commun un signe distinctif: leur solitude forcée. Ils aimaient leur peuple et glorifiaient la religion de leurs pères, mais leur loyauté au Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, ainsi que leur zèle pour la nation d'Israël, les ont éloignés des foules, pour passer par de longues périodes d'abattement. Je suis devenu un étranger pour mes frères, un inconnu pour les fils de ma mère (Psaume 69:8), s'est exclamé l'un d'eux, qui s'exprimait sans le savoir pour tous les autres.

Mais le plus révélateur fut la vie de Celui dont Moïse et tous les prophètes ont parlé. Il a suivi Sa route solitaire vers la Croix. Sa profonde solitude ne fut jamais comblée par la présence des multitudes.
Il est minuit, et sur le mont des oliviers,
S'éteint la clarté de l'étoile tardive.
Il est minuit - isolé au fond du jardin,
Notre Sauveur souffrant lutte et prie, solitaire.
Il est minuit - loin de la présence de tous,
Notre Sauveur combat, angoissé, isolé.
Ses disciples eux-mêmes, et tous ceux qu'Il aimait,
N'ont pas vu le chagrin et les pleurs de leur Maître.
(William B. Tappan)
Il est mort seul dans les ténèbres, caché de la vue des mortels. Personne n'était là quand Il est sorti triomphant du tombeau, quoique beaucoup le virent par la suite et rendirent témoignage de ce qu'ils avaient vu.

Certaines choses sont trop sacrées pour qu'aucun oeil puisse les regarder, si ce n'est l'oeil de Dieu. La curiosité, le tumulte, les efforts bien intentionnés mais maladroits pour aider, ne peuvent qu'entraver l'âme qui soupire après Dieu et rendre difficile, sinon impossible, la communication, venant de Dieu, du message secret, au coeur qui se tient dans l'adoration.

Nous réagissons parfois comme mus par un réflexe religieux, et nous continuons à répéter les mêmes phrases et les mêmes mots, même s'ils sont impuissants à exprimer nos sentiments réels et à traduire l'authenticité d'une expérience personnelle. Nous vivons en ce moment même à une époque semblable. Poussé par une certaine loyauté conventionnelle, quelqu'un, en entendant pour la première fois cette vérité inhabituelle, pourrait dire sur un ton vif: "Oh, je ne suis jamais seul! Christ a dit: Je ne te quitterai jamais, et ne t'abandonnerai jamais, et aussi: Voici, je suis avec vous tous les jours. Comment pourrais-je être seul, puisque Jésus est avec moi ?"

Je ne veux pas douter de la sincérité d'un tel Chrétien, mais ce témoignage, donné comme une vérité toute faite, est trop beau pour être vrai. Il est évident que c'est ce que cette personne souhaite être vrai pour elle. Mais ce n'est pas une vérité personnelle forgée par l'expérience. Ce joyeux refus de reconnaître la solitude prouve seulement qu'il s'agit de quelqu'un qui n'a jamais vraiment marché avec Dieu sans le secours et l'encouragement apportés par la société. Le sentiment de communion que l'on attribue souvent à tort à la présence de Christ peut facilement être produit par la présence de gens qui nous entourent de leur amitié.

Rappelez-vous toujours ceci: on ne porte jamais sa croix à plusieurs! Même quand nous sommes entourés d'une grande foule, notre croix nous est personnelle. Le simple fait de la porter fait déjà de nous un être à part. La société s'est déjà tournée contre nous. Sinon, nous n'aurions pas de croix à porter! Personne ne veut être l'ami de quelqu'un qui porte une croix. Ils l'abandonnèrent tous, et s'enfuirent.

La douleur provoquée par la solitude provient de la constitution de notre nature. Dieu nous a faits les uns pour les autres. Le désir d'une compagnie humaine est entièrement naturel et normal. La solitude du Chrétien vient du fait qu'il marche avec Dieu dans un monde qui n'accueille pas Dieu. Cette marche doit même le couper de la communion de beaucoup de bons Chrétiens, comme de la communion d'un monde non régénéré.

Le saint solitaire, par l'instinct que lui a donné Dieu, aspire ardemment à la communion avec ses semblables, avec ceux qui peuvent comprendre ses désirs, ses aspirations, et son besoin vital de l'amour de Christ. Mais il est obligé de marcher seul, car il y a si peu d'êtres, dans son cercle d'amis proches, qui partagent ses expériences intimes! Les aspirations insatisfaites des prophètes, et leur désir d'être compris par leurs semblables, les ont poussés à donner libre cours à leurs complaintes. Notre Seigneur aussi a connu les mêmes souffrances.

Un être humain qui a vécu la Présence divine par une véritable expérience intérieure, ne rencontrera pas beaucoup de personnes qui le comprendront. Bien entendu, il ne manquera pas d'une certaine communion sociale, quand il se mêlera à ses frères, dans les activités habituelles de l'église. Mais il aura du mal à trouver une vraie communion fraternelle. Toutefois, il ne doit pas s'attendre à autre chose. Après tout, il est un étranger et un voyageur. Le voyage qu'il a entrepris se fait avec son coeur et non avec ses pieds. Il marche avec Dieu dans le jardin de sa propre âme. Qui, sinon Dieu, peut y marcher avec lui ? Il a un esprit différent de celui des multitudes qui fréquentent les parvis de la maison du Seigneur. Il a vu ce dont les autres ont seulement entendu parler. Il marche au milieu d'eux un peu comme Zacharie marchait au milieu du peuple, en revenant de l'autel des parfums, et dont les gens disaient: Il a eu une vision!

L'être humain véritablement spirituel est en réalité une bizarrerie. Il ne vit pas pour lui-même, mais s'occupe des intérêts d'un Autre. Il cherche à persuader les gens de tout donner à son Seigneur, et ne réclame rien pour lui-même. Il trouve son délice à ne pas être honoré, mais à voir son Sauveur glorifié aux yeux des êtres humains. Sa joie consiste à voir son Seigneur exalté, et lui-même négligé. Il rencontre peu de gens désirant parler de ce qui est le suprême objet de son intérêt. Il reste donc souvent silencieux et préoccupé, au milieu du brouhaha des bavardages religieux. A cause de cela, il a gagné la réputation d'être ennuyeux et exagérément sérieux. On l'évite donc, et le fossé se creuse entre lui et le reste de la société. Il cherche des amis dont les vêtements pourraient exhaler l'odeur de la myrrhe, de l'aloès et de l'acacia venant des palais d'ivoire, mais il en trouve peu, s'il en trouve. Comme la Marie d'autrefois, il garde ces choses dans son coeur.

C'est cette solitude même qui le pousse dans la présence de Dieu. Car mon père et ma mère m'abandonnent, mais l'Eternel me recueillera (Psaume 27:10). Son incapacité à trouver une amitié humaine le pousse à chercher en Dieu ce qu'il ne peut trouver nulle part ailleurs. Dans sa solitude intérieure, il apprend ce qu'il ne pourrait jamais apprendre au milieu de la foule: que Christ est tout en tous, qu'Il a été fait pour nous sagesse, justice, sanctification et rédemption, et qu'en Lui nous possédons le Bien suprême de la Vie.

Je dois encore dire deux choses.

La première, c'est que l'être humain solitaire dont nous parlons n'est pas un être humain hautain, ni quelqu'un qui se croit plus saint que les autres. Il n'est pas ce saint austère férocement satirisé dans la littérature populaire. Il est porté à penser qu'il est le dernier de tous les êtres humains, et se rend seul responsable de sa solitude même. Il veut partager ses sentiments avec les autres, et reste prêt à ouvrir son coeur à toute âme qui partagerait ses aspirations, et qui serait prête à le comprendre. Mais le climat spirituel qui l'entoure n'encourage pas ces partages. Il reste donc dans le silence et raconte ses chagrins à Dieu seul.

La seconde chose, c'est que le saint solitaire n'est pas un être humain replié sur lui-même, qui se serait endurci contre les souffrances des êtres humains, et qui passerait ses journées à contempler le ciel. C'est même tout le contraire. Sa solitude le prédispose à sympathiser avec ceux qui ont le coeur brisé, ceux qui sont tombés, et ceux qui ont été blessés par le péché. Parce qu'il est détaché du monde, il est d'autant plus apte à aider ceux qui sont dans le monde.

Maître Eckhart enseignait à ses disciples que s'ils étaient enlevés au troisième ciel, alors qu'ils étaient en prière, et qu'ils se rappelaient, juste à ce moment précis, qu'une pauvre veuve avait besoin de manger, ils devaient interrompre aussitôt leur prière pour aller prendre soin de cette veuve. Il ajoutait: "Dieu ne permettra pas que vous subissiez la moindre perte spirituelle en faisant cela! Vous pourrez reprendre plus tard votre prière, et le Seigneur vous rejoindra au point où vous étiez auparavant!" Cet enseignement est typique des grands mystiques et des maîtres de la vie intérieure, depuis Paul jusqu'à nos jours.

La faiblesse de tant de Chrétiens modernes est due au fait qu'ils se sentent trop à l'aise dans ce monde. Dans leurs efforts pour "s'ajuster" paisiblement à une société non régénérée, ils ont perdu leur caractère de pèlerin. Ils sont devenus une partie essentielle de ce même ordre moral qu'ils avaient la mission de combattre. Le monde les reconnaît et les accepte pour ce qu'ils sont. Et c'est la chose la plus triste que l'on puisse dire en ce qui les concerne. Ils ne sont pas solitaires. Mais ils ne sont pas non plus saints!

Aiden Wilson Tozer (ce texte, qui semble aussi décrire l'expérience personnelle de son auteur, se trouve à plusieurs endroits sur le Net)

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